Une situation sécuritaire explosive se développe dans le groupement Waloa Loanda, territoire de Walikale au Nord-Kivu. Plusieurs sources locales confirment l’installation d’un groupe armé Walikale lourdement équipé dans la localité de Makungurano, précisément à Mishipo. À leur tête, le général autoproclamé Mudayonga, venu du Masisi avec environ cent combattants munis d’armes légères et lourdes.
L’objectif de cette milice demeure obscur, mais ses premières actions inquiètent. Selon des témoins, Mudayonga aurait exigé l’évacuation immédiate des populations, affirmant avoir acheté la zone. Aucune preuve de cette transaction n’a été fournie, et le prétendu vendeur reste inconnu. Cette revendication soulève des questions cruciales : s’agit-il d’une tentative d’accaparement territorial ou d’une stratégie d’intimidation ?
La résistance des habitants refusant d’abandonner leurs champs agricoles attise les tensions. Depuis leur arrivée il y a quelques jours, ces hommes multiplient les tirs d’intimidation. Des détonations résonnent régulièrement dans Makungurano, créant un climat de peur permanente. Plusieurs indices suggèrent que ces éléments seraient affiliés aux FDLR RDC, groupe rebelle rwandais historiquement actif dans l’Est congolais.
Face à cette menace, les notables locaux tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent une nouvelle forme d’insécurité Nord-Kivu qui risque de dégénérer en conflit ouvert. Le conflit Makungurano naissant pourrait-il s’étendre à d’autres secteurs de Walikale ? Les communautés exigent une intervention urgente des autorités provinciales et des forces de sécurité pour désamorcer cette bombe à retardement.
L’absence de réaction officielle nourrit l’inquiétude. Le général Mudayonga bénéficie-t-il de complicités locales ? Sa capacité à déplacer une centaine d’hommes armés entre le Masisi et Walikale interroge sur les failles sécuritaires régionales. Les habitants, pris en étau entre la peur des armes et la perte de leurs moyens de subsistance, appellent à une médiation immédiate.
Cette incursion s’inscrit dans un contexte sécuritaire déjà délétère au Nord-Kivu. Elle rappelle l’urgence de solutions durables contre l’expansion des groupes armés. Les FDLR parviennent-elles à se réimplanter dans des zones stratégiques ? La réponse des forces de l’ordre dans les prochaines heures sera déterminante pour éviter un nouvel embrasement.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd