Le nouveau commissaire provincial de police du Kongo Central a marqué son entrée en fonction par un geste symbolique. Ce lundi 7 juillet, Bertin Yahweh Sumanda a présidé sa première parade à Matadi. Lors de cette cérémonie officielle, une quantité importante de menottes a été remise aux services de police criminelle.
Devant toutes les unités réunies à l’état-major, le commissaire divisionnaire adjoint a personnellement confié ce lot à son adjoint en charge de la police judiciaire. Celui-ci l’a immédiatement transmis au responsable provincial de la police criminelle. Cette distribution de menottes en RDC répond à un objectif précis : éliminer définitivement l’usage des cordes lors des interpellations.
« Cette dotation vise à promouvoir le respect des droits humains », a déclaré Bertin Yahweh Sumanda. Le commissaire police Kongo Central a souligné que ces équipements professionnels permettront des arrestations dignes, tant en milieu urbain que dans les territoires reculés. Une avancée significative pour les droits humains lors des arrestations, longtemps entachées par des méthodes archaïques.
La parade police Matadi a servi de cadre à un avertissement sans équivoque. Le chef provincial a mis en garde tout agent impliqué dans des activités criminelles. Son message s’est voulu clair : la tolérance zéro s’appliquera désormais aux comportements illicites au sein du corps. Une position ferme qui interroge : jusqu’où la corruption avait-elle infiltré l’institution ?
En clôturant la cérémonie, le commissaire Sumanda a lancé un double appel. Aux citoyens, il a demandé de dénoncer activement les criminels. À ses troupes, il a rappelé les fondamentaux : discipline, travail acharné et respect absolu des institutions. Cette remise de menottes symbolise-t-elle un nouveau départ pour la sécurité dans la province ?
Cette initiative concrète du commissaire police Kongo Central s’inscrit dans un contexte national de réforme sécuritaire. La distribution menottes police RDC constitue un premier pas vers la professionnalisation des interventions. Reste à observer son impact réel sur les pratiques quotidiennes. Les organisations de défense des droits humains suivront particulièrement l’application effective de cette mesure.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net