Le commissaire divisionnaire Longin Tariel, nouveau chef de la police au Haut-Uele, a marqué son entrée en fonction par un appel martial à l’ordre. Lors de sa première parade avec les unités de garnison d’Isiro ce 1er juillet 2025, il a rappelé les fondamentaux de la discipline militaire aux éléments. Cette intervention solennelle à l’état-major provincial visait à réaffirmer la mission régalienne de protection des civils et de leurs biens.
Le numéro un de la police dans cette région troublée n’a pas éludé les défis. Devant la presse, il a reconnu la gravité de l’insécurité au Haut-Uele et le déficit criant en effectifs policiers. Des démarches sont déjà engagées auprès de la hiérarchie nationale, soutenues par les autorités provinciales, pour inverser la tendance. Mais comment résorber cette crise sans moyens adéquats ?
Face à cette situation explosive, Longin Tariel a lancé un appel pressant à la collaboration civilo-policière. Cette synergie s’avère cruciale, particulièrement dans le territoire de Watsa, identifié comme épicentre des violences. Le commissaire police Haut-Uele insiste : la dénonciation des mouvements suspects par la population conditionne l’efficacité des interventions.
Des mesures radicales ont été annoncées contre certains officiers territoriaux accusés de collusion avec des malfrats. Ces responsables, transformés en « chefs coutumiers », seront relevés de leurs fonctions. Une décision qui répond à l’exaspération populaire face aux complicités supposées. La discipline police RDC doit être restaurée pour regagner la confiance des citoyens.
Le commissaire Tariel a souligné le dévouement des agents, souvent contraints à des sacrifices extrêmes dans l’exercice de leurs fonctions. Pourtant, l’insécurité Haut-Uele persiste, alimentée par des effectifs squelettiques et des maillons faibles dans la chaîne de commandement. La solution, prévient-il, dépasse le cadre provincial et nécessite une réponse nationale coordonnée.
Cette prise de contact révèle une stratégie à double détente : resserrement de la discipline interne et mobilisation communautaire. L’efficacité de cette approche déterminera si la province peut enfin tourner la page des violences chroniques. La collaboration civilo-policière émerge comme le pilier central de cette bataille sécuritaire dont l’issue concerne chaque habitant du Haut-Uele.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd