Des bombardements intensifs secouent la forêt de Lolwa, dans le territoire de Mambasa. Depuis ce dimanche matin, les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF) ciblent systématiquement les bastions des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Cette opération militaire conjointe dans l’Ituri représente un élargissement stratégique de l’opération Usujaa le long de la Route nationale 4.
Le déploiement a débuté dans la nuit de samedi. Vers 23 heures, un convoi mixte FARDC-UPDF a atteint Lolwa-Centre, situé à 100 kilomètres au sud-est de Bunia. Selon des sources sécuritaires, les troupes se sont immédiatement positionnées pour traquer les rebelles ADF Ituri. Ces derniers avaient érigé des camps retranchés dans la dense forêt de Bakwanza, d’où ils planifiaient des exactions contre les civils. La présence de ces sanctuaires constituait une menace persistante pour la région.
Dès l’aube, les frappes ont retenti. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été audibles jusqu’à Lolwa-Centre, Aditongo et plusieurs villages avoisinants. Le bombardement Lolwa a provoqué une vive psychose parmi les habitants. Les explosions se propageaient le long des Routes nationales 4 et 44, transformant ces axes en zones de tension extrême. Jusqu’où cette escalade va-t-elle se poursuivre ?
Des leaders communautaires et la société civile locale ont salué cette offensive. Ils y voient une action décisive pour anéantir la terreur imposée par les rebelles ADF. « Ces opérations doivent se poursuivre jusqu’à l’élimination totale de cette menace », ont-ils unanimement déclaré. Des consignes strictes ont été émises : la population est priée de ne pas accéder aux champs et zones forestières où se déroulent les combats. Le député Kaserka Sivamwenda a lancé un appel pressant : « La collaboration avec l’armée est cruciale. Chacun doit mettre la main à la pâte pour garantir le succès de cette traque. »
L’opération Usujaa entre ainsi dans une phase critique. La coordination FARDC UPDF ADF vise à démanteler les réseaux rebelles établis dans cette région reculée. Toutefois, à la mi-journée, aucun bilan n’était disponible concernant les destructions ou les pertes humaines. Les deux armées maintiennent un silence opérationnel, tandis que les populations retiennent leur souffle. Cette intervention marque-t-elle un tournant dans la sécurisation de l’Ituri ? La réponse dépendra de la capacité à maintenir cette pression militaire sur les derniers réduits des ADF.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
