Kinshasa, ce vendredi 27 juin 2025, vibrait déjà au rythme des pinceaux et des mélodies à venir. Dans l’écrin culturel du Centre Wallonie-Bruxelles, la structure Hoversayd dévoilait les contours d’Evening Artist 2025, seconde édition de cet événement artistique Kinshasa désormais incontournable. Comme une promesse suspendue dans l’air humide de la capitale, cette biennale se déploiera les 4 et 5 juillet prochains, tissant un dialogue fécond entre deux sanctuaires de la création : le Centre Culturel Wallonie-Bruxelles et le Musée National.
Quelle alchimie pourrait mieux célébrer la démesure créative congolaise ? Derrière l’apparente festivité du « cocktail artistique » promis par les organisateurs, palpite une ambition profonde : faire de cette plateforme un carrefour essentiel où s’entremêlent les disciplines – arts plastiques, cinéma, musique, performances – tout en connectant les artistes à leur public et aux mécènes potentiels. Henmart Mutela, peintre et président de Hoversayd, confiait avec une ferveur contenue : « Nous rêvons d’un espace où toutes les formes d’expression s’épousent et se régénèrent mutuellement ». Cette vision se cristallise autour d’un objectif cardinal : la promotion art congolais dans sa vitalité juvénile, offrant à la jeune création RDC une rampe de lancement inédite.
L’exposition Centre Wallonie-Bruxelles constituera le premier acte de ce diptyque culturel, avant que le flambeau ne passe au Musée National. Mais Evening Artist 2025 transcende la simple monstration. Comment ignorer la portée subversive de son panel inaugural, où s’affronteront les idées sur les enjeux de la création contemporaine ? Et que dire de ce pop-up store innovant où les artistes vendront directement leurs œuvres, brisant ainsi les barrières traditionnelles entre créateur et collectionneur ? Cette initiative, tout à la fois économique et poétique, incarne une révolution douce dans l’écosystème culturel local.
L’événement se mue en véritable laboratoire social, interrogeant la place de l’artiste dans une société en mutation. Les vibrations des toiles et des installations ne résonneront pas dans le vide : elles chercheront à conquérir de nouveaux publics, à retisser le lien sacré entre l’œuvre et le regardeur. Dans chaque performance, chaque toile accrochée, chaque débat, c’est l’âme d’une nation créative qui s’expose et se réinvente. Evening Artist 2025 n’est-il pas finalement ce miroir tendu à la résilience culturelle congolaise, où la diversité des expressions devient acte de résistance et chant d’espoir ?
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd
