Kisangani a accueilli la clôture d’une session de formation destinée aux acteurs territoriaux de la province de la Tshopo. Cet événement marque une étape décisive dans l’implémentation du modèle de gouvernance sécuritaire de proximité, selon les déclarations d’Alphonse Ntambwe Kikangala, directeur de cabinet adjoint du vice-Premier ministre de l’Intérieur.
Le coordonnateur du programme de vulgarisation des textes sur la gouvernance sécuritaire a souligné l’importance de ce dispositif innovant lors d’un entretien exclusif. Quelle est la clé de cette approche ? L’implication directe des citoyens dans la gestion de leur sécurité quotidienne. Les populations deviennent ainsi des acteurs centraux plutôt que des spectateurs passifs.
« La gouvernance sécuritaire à la base responsabilise les structures locales en fonction des réalités spécifiques de chaque entité », a affirmé M. Kikangala. Ce système repose sur une architecture décentralisée incluant les comités provinciaux, communaux, de quartiers et de rues. Chaque échelon territorial devient ainsi un maillon actif du dispositif préventif.
Le mécanisme opérationnel est clair : les chefs de rue et de quartier sont désormais chargés d’organiser des réunions de sécurité régulières. Leur mission ? Identifier les menaces émergentes et proposer des solutions concertées pouvant être remontées aux instances supérieures. Cette remontée d’information structurée permet une adaptation rapide des stratégies sécuritaires aux spécificités locales.
Trois bénéfices majeurs sont attendus de ce modèle participatif. Premièrement, un renforcement significatif des capacités de prévention grâce à une veille territorialisée. Deuxièmement, une amélioration tangible de la coordination entre les différents acteurs de la sécurité. Troisièmement, un rapprochement concret entre les populations et les autorités sécuritaires. Comment ignorer l’urgence d’une telle synergie dans le contexte actuel ?
Cette formation s’inscrit dans le cadre plus large du programme national de vulgarisation des textes sur la gouvernance sécuritaire. Les acteurs territoriaux formés à Kisangani sont désormais outillés pour déployer ce dispositif dans leurs circonscriptions respectives. La Tshopo devient ainsi un laboratoire de la sécurité de proximité en République Démocratique du Congo.
L’efficacité de ce modèle repose désormais sur l’appropriation locale des mécanismes proposés. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer la mise en œuvre concrète de ces comités locaux de sécurité. La population de la Tshopo attend désormais des résultats tangibles dans la sécurisation de son environnement quotidien.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
