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Grand Inga : la RDC sollicite le G7 pour booster le méga-barrage africain après l’accord de 250M$

La République Démocratique du Congo a lancé un appel diplomatique majeur pour concrétiser son ambitieux projet Grand Inga, lors d’un déjeuner d’échanges organisé par l’Agence pour le Développement et la Promotion du projet Grand Inga (ADPI-RDC). Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’État des Affaires étrangères, s’est adressée aux Ambassadeurs du G7 accrédités en RDC, en présence de représentants clés de la Banque mondiale et de la Banque Africaine de Développement. Cet événement stratégique marque une étape cruciale dans la mobilisation des partenariats internationaux pour ce projet structurant.

Décrit comme “une solution transformationnelle” par la cheffe de la diplomatie congolaise, le projet Grand Inga affiche un potentiel énergétique colossal de 42 000 mégawatts. Une fois réalisé, il s’élèvera parmi les plus grands complexes hydroélectriques mondiaux, positionnant la RDC comme futur pôle énergétique régional. Cette infrastructure dépasse largement le cadre national : elle s’inscrit au cœur du Plan directeur énergétique continental et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, avec des lignes d’interconnexion prévues vers les communautés économiques régionales.

“Le projet Grand Inga constitue un pilier fondamental de notre stratégie d’industrialisation et d’électrification”, a martelé Kayikwamba Wagner. Pour un pays où seulement 21% de la population bénéficie actuellement de l’électricité – véritable frein à la transformation économique -, cette initiative représente une promesse de développement tangible. Le gouvernement table sur une augmentation du taux d’accès à 62% d’ici 2030 dans le cadre du Pacte national de l’énergie, aligné sur l’initiative continentale “Mission 300”.

L’appel aux pays du G7 survient dans un contexte porteur : le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d’approuver un crédit de 250 millions de dollars, financé par l’Association internationale de développement (IDA). Cette enveloppe constitue la première phase d’un programme global évalué à un milliard de dollars, destiné à poser les bases du développement durable d’Inga 3. La ministre a d’ailleurs exprimé sa gratitude pour le “vote favorable” des pays du G7 lors de cette décision cruciale, fruit d’une “collaboration exigeante” entre équipes congolaises et représentants de la Banque mondiale.

Ce financement initial permettra de lancer des investissements structurants en faveur des populations locales, des infrastructures et de la création d’emplois. Mais la réussite de ce projet phare nécessite selon la ministre une “coalition internationale solide”. D’où sa requête explicite : inscrire le Projet Grand Inga comme “priorité stratégique” dans l’agenda du G7 pour 2026 et au-delà. Les ambassadeurs présents sont ainsi interpellés comme “relais privilégiés” pour renforcer la crédibilité internationale du projet.

Sur le plan politique, Kayikwamba Wagner a réaffirmé l’engagement personnel du Président Félix Tshisekedi et du gouvernement à accompagner “avec diligence et transparence” les efforts du comité de gestion. Elle a souligné la dimension panafricaine de l’initiative : “Le Projet Inga est bien plus qu’un rêve congolais : c’est une promesse africaine. Une passerelle vers un avenir où l’énergie devient un droit pour tous”. En citant Nelson Mandela – “Tout semble impossible, jusqu’à ce qu’on le réalise” -, la ministre a symboliquement placé ce défi technique et financier dans la lignée des grandes réalisations continentales.

Comment ce méga-projet pourrait-il transformer l’équation énergétique africaine ? La réponse se construit aujourd’hui dans les arènes diplomatiques et financières. Avec le programme de développement d’Inga 3, la RDC entend non seulement combler son déficit énergétique domestique mais aussi accélérer les réformes institutionnelles du secteur. Ce barrage pourrait devenir le catalyseur d’une nouvelle diplomatie économique africaine, où l’énergie propre et abondante servirait de levier à l’intégration régionale et au développement industriel. La balle est désormais dans le camp des partenaires internationaux pour transformer cette vision en réalité tangible.

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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