Une violente fusillade a secoué le quartier industriel de Kampemba à Lubumbashi dans la soirée du mardi 17 juin. Selon des sources sécuritaires concordantes, des hommes lourdement armés ont été interceptés à proximité immédiate d’un poste avancé des FARDC. Ce dispositif militaire surveille précisément le dépôt d’armes stratégique de la zone. L’affrontement qui s’en est suivi a plongé le quartier dans la panique.
Le bilan humain est lourd et immédiat. Deux victimes ont été confirmées : un militaire en service et un civil pris dans les tirs croisés. Deux blessés graves ont été évacués d’urgence. Un soldat présente une blessure balistique à la tête tandis qu’un civil a été touché à l’épaule gauche. Tous deux ont été transportés vers des structures sanitaires locales dans un état critique.
L’origine des assaillants a pu être partiellement établie. Ils proviendraient des zones de Kakanda et Fungurume dans la province voisine du Lualaba. Une information troublante émerge des investigations : avant leur action, ces hommes auraient pratiqué des rituels mystiques Bizaba. Ces cérémonies traditionnelles viseraient à conférer une invulnérabilité aux balles. Leur cible finale aurait été une institution bancaire dont l’identité reste protégée par les enquêteurs.
Sur place, des indices matériels significatifs ont été découverts. Une Toyota Harrier noire, véhicule présumé des assaillants, a été retrouvée abandonnée sur les lieux de l’incident sécuritaire. Comment ce groupe a-t-il pu approcher un site militaire aussi sensible ? Les autorités gardent pour l’instant cette question en suspens.
Des opérations policières complémentaires ont déjà été menées. Plusieurs arrestations liées à cette fusillade à Kampemba auraient été effectuées selon un responsable sous couvert d’anonymat. Les investigations se concentrent désormais sur trois axes : identifier formellement les assaillants, déterminer leur nombre exact, et remonter jusqu’au commanditaire présumé de cette opération.
Face à cette nouvelle violence, la société civile du Haut-Katanga a exprimé une vive inquiétude. Le cadre de concertation provincial dénonce la prolifération inquiétante des armes légères parmi les civils. Ce phénomène nourrit l’insécurité chronique dans la région. Des mesures urgentes sont réclamées aux autorités provinciales avant que d’autres drames similaires ne surviennent.
Cette fusillade soulève des questions fondamentales sur la sécurisation des zones sensibles. Comment des groupes armés parviennent-ils à circuler avec une telle impunité ? La pratique des rituels Bizaba en amont d’actions criminelles constitue-t-elle une tendance nouvelle ? Les rituels Bizaba en RDC semblent devenir un facteur récurrent dans les attaques organisées.
L’abandon du véhicule des assaillants pourrait fournir des preuves cruciales. Les forces de sécurité analysent actuellement le véhicule pour d’éventuelles empreintes ou indices matériels. La proximité du dépôt d’armes interroge également sur les risques de détournement d’armements. La prolifération des armes en RDC reste un défi sécuritaire majeur que cette attaque à Lubumbashi illustre tragiquement.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
