Trois individus soupçonnés d’être impliqués dans une série de braquages ont été appréhendés ce lundi 9 juin 2025 par les éléments de la Police nationale congolaise (PNC). Les arrestations sont intervenues aux abords de la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN), située dans la commune de Lemba, épicentre récent de violences criminelles. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a confirmé ces interpellations dans un communiqué officiel, saluant une avancée significative dans la lutte contre l’insécurité.
Cette opération s’inscrit dans le cadre plus large de l’opération Ndobo, déployée pour contrer la recrudescence alarmante des attaques armées à Kinshasa. Depuis plusieurs semaines, des commerces, boutiques et véhicules font l’objet d’agressions ciblées par des individus lourdement armés. Leur modus operandi? L’extorsion de fonds et de biens matériels sous la menace d’armes à feu, plongeant résidents et commerçants dans un climat de peur permanente.
Comment les forces de l’ordre ont-elles procédé? Des sources sécuritaires indiquent que le dispositif a combiné surveillance renforcée et renseignements terrain. Les trois suspects, dont les identités n’ont pas encore été divulguées, seraient liés à des braquages récents perpétrés dans le périmètre de la FIKIN. Ils ont été transférés vers un lieu de détention sécurisé en attendant leur comparution devant les instances judiciaires compétentes. Le ministère a insisté sur la rapidité de la procédure judiciaire à venir.
Cette action policière survient dans un contexte d’urgence sécuritaire décrétée par les plus hautes autorités. Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l’État a ordonné une coordination accrue entre les ministères de l’Intérieur, de la Défense et de la Justice. L’objectif? Élaborer des stratégies conjointes pour endiguer la vague criminelle qui ébranle la ville-province. Les quartiers de Lemba, particulièrement touchés, font l’objet d’une attention prioritaire.
La recrudescence des attaques armées en RDC interroge-t-elle l’efficacité des dispositifs existants? Les forces de sécurité semblent désormais opérer sous pression présidentielle directe. L’opération Ndobo représente un premier test tangible de cette nouvelle approche. Des patrouilles mixtes ont été déployées et des barrages filtrants instaurés autour des zones économiques sensibles. Reste à savoir si ces mesures suffiront à rassurer une population kinoise exaspérée par l’insécurité chronique.
Les récents braquages à Kinshasa suivent-ils une logique organisationnelle? Les autorités n’excluent pas l’existence de réseaux structurés exploitant la porosité urbaine. La proximité des événements avec la FIKIN, poumon économique de la capitale, souligne l’audace croissante des malfaiteurs. Les commerçants du secteur réclament désormais une présence policière permanente, arguant que ces attaques menacent directement l’activité économique locale.
Quelles seront les prochaines étapes? Le ministère de l’Intérieur promet d’étendre l’opération Ndobo à d’autres communes touchées par cette flambée de criminalité. Parallèlement, des investigations approfondies sont en cours pour déterminer d’éventuels complices et traçabilités d’armes. Le bilan sécuritaire de Kinshasa dépendra largement de la capacité à maintenir cette dynamique répressive tout en s’attaquant aux causes profondes de la délinquance.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net