Dans le ventre brûlant du cuivre congolais, une course contre la montre écologique s’engage. Tenke Fungurume Mining (TFM) a injecté 8,915 millions de dollars en 2023 pour muscler sa lutte contre les ravages miniers. Un investissement minier écologique RDC vital quand chaque tonne extraite menace l’équilibre fragile du Lualaba.
La feuille de route est claire : neutralité carbone Congo d’ici 2050. Le géant minier vise un pic d’émissions dès 2030 avec une réduction de 15% de l’intensité carbone. Comment ? Par une révolution des transports – véhicules électriques et optimisation logistique – doublée d’un virage vers l’énergie solaire. Mais cette transition suffira-t-elle à sauver les poumons verts de la région ?
Sur le front terrestre, TFM a restauré 204 000 m² de sols martyrisés en 2023. Des talus d’anciens barrages revivent sous un manteau d’herbes, tandis que 15 000 jeunes pousses prennent racine autour des sites industriels. Cette réhabilitation écologique progressive tente de panser les plaies ouvertes par l’exploitation.
La biodiversité Lualaba, trésor menacé, devient priorité absolue. Dans des pépinières dédiées, TFM préserve 40 espèces de « plantes du cuivre », ces végétaux mutants résistant aux métaux lourds. Un patrimoine génétique unique, fragile bouclier contre la désertification rampante.
L’eau, or bleu du Katanga, fait l’objet d’une gestion implacable. Avec 65,1% d’eau recyclée utilisée en 2023, la gestion eau minière de TFM tourne le dos au gaspillage. Des capteurs traquent en permanence la qualité des nappes phréatiques, rempart contre la contamination des communautés riveraines. Une nécessité quand le changement climatique assèche les sources vitales.
Quant à l’air, les cheminées crachent moins de particules mortelles. Les routes minières sont arrosées pour étouffer les nuages de poussière, tandis que les technologies bas carbone réduisent les émissions de NOx et SOx. Des mesures cruciales quand les enfants du cuivre respirent cet air empoisonné.
Le système ISO14001 de TFM environnement semble tenir ses promesses. Mais derrière les chiffres rassurants, une question brûle : ces efforts pourront-ils contrer l’empreinte dévastatrice de l’industrie minière ? La réponse se joue maintenant dans les savanes du Lualaba, où chaque hectare restauré est une victoire sur le désastre écologique annoncé.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd