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RDC à l’ONU : la VSV dénonce la suspension du PPRD et l’atteinte aux libertés

L’élection de la République Démocratique du Congo comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour 2026-2027, obtenue avec 183 voix sur 187 pays votants, constitue une reconnaissance diplomatique majeure. Dans un communiqué rendu public jeudi, l’ONG Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) a salué cette avancée historique, tout en lançant un appel pressant aux autorités congolaises. L’organisation fondée par le défunt Floribert Chebeya insiste sur la nécessité d’accompagner cette percée internationale par un strict respect des droits humains et des valeurs démocratiques.

La VSV souligne avec force que les libertés d’opinion, d’expression, de manifestation et de circulation doivent être préservées, particulièrement dans le contexte actuel d’agression subie par l’est du pays. « Toutes les autorités congolaises, quels que soient leurs rangs ou leurs appartenances politiques, doivent veiller au respect des droits humains », a écrit l’organisation, ajoutant que « l’image projetée à l’extérieur » demeure un enjeu crucial. Ce plaidoyer intervient alors que la RDC venait d’intégrer, début octobre 2024, la Commission des droits de l’homme de l’ONU pour la deuxième fois de son histoire.

Cependant, la VSV pointe du doigt deux mesures récentes qu’elle juge incompatibles avec ces principes : la suspension nationale des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et l’interdiction prononcée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) concernant la diffusion médiatique des interventions de ses cadres. Ces décisions, justifiées officiellement par des accusations de complicité présumée entre l’autorité morale du parti, l’ancien président Joseph Kabila, et les rebelles du M23-AFC, sont qualifiées par l’ONG d’« entrave à l’ouverture de l’espace public ».

Le communiqué adresse une requête spécifique au Vice-Premier Ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité, l’exhortant à lever la mesure de suspension pesant sur le PPRD. Parallèlement, la VSV somme le CSAC, qu’elle présente comme une « institution d’appui à la démocratie », de surseoir à son interdiction médiatique. « Le CSAC ne doit pas s’ériger en obstacle au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales en RDC », affirme le texte, rappelant que son rôle cardinal consiste à garantir la liberté de la presse plutôt qu’à la restreindre.

Cette prise de position intervient dans un climat politique tendu où la question des libertés d’expression au Congo fait l’objet de vifs débats. La VSV établit un lien explicite entre la crédibilité internationale nouvellement acquise par Kinshasa et le traitement réservé à l’opposition politique et aux médias. L’organisation met en garde contre toute décision pouvant être perçue comme régressive, même justifiée par le contexte sécuritaire, soulignant que les avancées diplomatiques pourraient être compromises par des restrictions aux libertés fondamentales. Le gouvernement se trouve ainsi face à un dilemme : comment concilier impératifs sécuritaires et respect des engagements internationaux en matière de droits humains ?

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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