Des combats d’une rare intensité ont secoué ce vendredi 6 juin la région de Walikale au Nord-Kivu. La colline stratégique de Nkobe, située dans le groupement Kisimba, est désormais sous contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des combattants wazalendo. Cette avancée militaire fait suite à des affrontements violents contre les rebelles de l’AFC/M23, marquant un tournant dans cette zone clé.
Selon des témoignages concordants, les forces gouvernementales et leurs alliés locaux occupent désormais les hauteurs surplombant les villages de Kalinga et Kisone. Ces positions offrent un avantage tactique indéniable dans ce conflit qui ensanglante le Nord-Kivu depuis des mois. Les combats FARDC M23 ont atteint leur paroxysme à l’aube, forçant les insurgés à battre en retraite.
Où se replient les combattants rebelles ? Les sources militaires indiquent qu’ils se sont retranchés vers Ikobo, renforçant activement leurs positions à Rusamambu et Bukumbirwa. Cette manœuvre suggère une préparation à de futures offensives contre les troupes loyalistes. L’offensive Rusamambu pourrait-elle menacer l’équilibre régional ? Les autorités locales s’alarment déjà d’une tentative d’encerclement de l’agglomération de Pinga.
Dans le secteur des Wanianga, des administrateurs ont lancé un appel urgent. Ils exigent un renforcement immédiat des effectifs militaires pour contrer l’avancée des M23. La situation sécuritaire reste extrêmement volatile malgré la reprise de la colline Nkobe Walikale. Les wazalendo Nord-Kivu, essentiels dans cette opération, maintiennent une vigilance accrue face aux risques de contre-attaques.
Quel prix la population civile paie-t-elle ? Ces nouveaux affrontements ont provoqué un exode massif. Des centaines de déplacés fuient les zones de combat, survivant dans des conditions qualifiées d’infrahumaines par les observateurs humanitaires. Le conflit Pinga génère une crise humanitaire silencieuse, sans que le bilan humain exact ne puisse encore être établi.
Les FARDC affirment consolider leurs positions tandis que les rebelles réorganisent leurs lignes. La région reste sous haute tension, les deux camps préparant visiblement la suite des opérations. La communauté locale, prise en étau, espère une désescalade rapide avant que l’offensive Rusamambu ne déclenche de nouveaux combats dévastateurs.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd