Quel avenir se dessine pour ces milliers de jeunes Congolais à l’heure décisive des épreuves certificatives ? La province éducationnelle Sud-Kivu 2, englobant les territoires d’Uvira et de Fizi, vit un moment crucial avec le démarrage des examens d’État hors session. Au total, 23 479 finalistes du secondaire, dont 9 531 filles, plancheront durant cette session exceptionnelle.
Le gouverneur Jean Jacques Purusi a personnellement supervisé le lancement officiel à l’Institut Mwanga d’Uvira, soulignant l’importance stratégique de ces épreuves pour l’avenir éducatif de la région. Dans un message direct aux candidats, il a insisté sur l’impératif de sérieux : « Travaillez avec rigueur pour réussir et contribuer au développement de notre pays ». Un appel qui résonne particulièrement dans cette zone frontalière où les défis éducatifs s’entremêlent aux enjeux de développement.
Particularité notable de cette session : l’organisation transnationale des centres d’examen. Sur les 75 sites déployés, 14 sont implantés hors des frontières congolaises, notamment au Burundi et en Tanzanie. Cette configuration répond aux réalités géographiques complexes du Sud-Kivu 2, où les déplacements transfrontaliers font partie du quotidien scolaire pour de nombreux finalistes.
Comment garantir l’équité et la transparence dans un dispositif aussi étendu ? Le gouverneur Purusi s’est montré proactif en visitant plusieurs centres après la cérémonie d’ouverture, dont le Lycée Umoja et l’Institut Lukula. Ces descentes sur le terrain visent à vérifier non seulement l’effectivité des épreuves, mais aussi les conditions matérielles offertes aux candidats.
Les épreuves scolaires à Uvira, Fizi et dans les centres extérieurs représentent un défi logistique majeur pour l’administration éducative. La présence de candidats dans trois pays différents nécessite une coordination sans faille des surveillances et une sécurisation rigoureuse des sujets. Un cas d’école qui illustre les spécificités opérationnelles de l’éducation dans les régions frontalières de la RDC.
Qu’en sera-t-il du taux de réussite cette année ? Si l’engagement des autorités provinciales est manifeste, l’ultime responsabilité repose sur les épaules des 23 479 finalistes. Leur performance déterminera non seulement leur avenir individuel, mais aussi la capacité du système éducatif du Sud-Kivu 2 à former une relève qualifiée. L’appel du gouverneur Purusi à contribuer au développement national prend ici tout son sens : ces examens constituent la première pierre de l’édifice économique et social de demain.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd
