La situation dans l’est de la République démocratique du Congo continue de susciter l’alerte internationale. Douze pays donateurs et l’Union européenne ont exprimé, dans une déclaration conjointe datée du 2 juin 2025, leur profonde inquiétude face à la dégradation sécuritaire et humanitaire. Cette crise humanitaire en RDC atteint des niveaux alarmants dans les zones en proie aux conflits armés.
Les États-Unis, la France, la Belgique et neuf autres nations dénoncent spécifiquement les obstacles rencontrés par les acteurs humanitaires. Le groupe armé M23, visé par des sanctions onusiennes, imposerait des taxes illégales qualifiées de « droits de douane ». Ces pratiques illicites entravent directement les opérations de secours. Comment les organisations pourraient-elles maintenir leur action vitale dans ces conditions ?
« Ces contraintes violent les principes humanitaires fondamentaux : humanité, neutralité, impartialité et indépendance », souligne le texte. L’accès à l’aide humanitaire s’en trouve gravement compromis. Des vies dépendent pourtant de l’eau potable, des soins de santé et de l’énergie acheminés par ces convois. Les donateurs exhortent toutes les parties, y compris le gouvernement congolais, à prioriser la sécurité des civils.
Un appel clair a été lancé pour un accès humanitaire sans entrave, particulièrement dans les zones sous contrôle du M23. La précision des modalités opérationnelles avec ce groupe soutenu par l’armée rwandaise (RDF) est jugée impérative. La déclaration réaffirme le soutien indéfectible aux principes humanitaires universels. Cette position s’inscrit dans un dialogue continu avec la Première ministre congolaise, Judith Suminwa.
Les partenaires internationaux encouragent Kinshasa à poursuivre les discussions engagées depuis la réunion extraordinaire du 4 mars 2025. Leur objectif ? Des résolutions concrètes pour appliquer le droit international humanitaire. L’espace humanitaire doit être préservé urgemment face à cette crise prolongée. La communauté internationale restera-t-elle spectatrice de l’effondrement des conditions de vie dans le Kivu ? La réponse des autorités congolaises est désormais attendue face à cette mise en garde sans précédent.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd