Comment étudier quand les salles de classe n’ont plus de toit ? Vendredi 30 mai, des pluies torrentielles se sont abattues sur Bandundu, chef-lieu du Kwilu, transformant des établissements scolaires en champs de ruines. Les dégâts pluies Bandundu sont tels que plusieurs institutions éducatives phares de la région ressemblent aujourd’hui à des coquilles vides, leurs structures rongées par les intempéries.
Parmi les écoles endommagées Kwilu, l’Institut Mayoko, le Complexe scolaire Heiwa et l’Institut Nkufi Kilanga figurent en tête de liste. À l’Institut Sanduku et aux complexes CBCO Malebo 1 et 2, le tableau est tout aussi alarmant : toitures envolées, murs fissurés ou effondrés, sans parler des bancs scolaires et documents pédagogiques réduits à l’état de débris. Ces inondations Kwilu soulèvent une question cruciale : comment garantir la continuité éducative dans un tel chaos ?
L’inquiétude culminait autour du centre examen Bandundu 3, situé à l’Institut CBCO Malebo, où des milliers d’élèves doivent bientôt passer leurs épreuves nationales. Roland Kizini, inspecteur principal provincial de Kwilu 1, s’est précipité sur place dès le samedi 31 mai. Après une évaluation minutieuse, il a tenté de rassurer parents et enseignants : « Certaines salles sont intactes. Le centre fonctionnera normalement ». Mais derrière cette annonce se cache une réalité moins glorieuse.
Le responsable éducatif n’a pas caché l’ampleur du désastre global : « Les dégâts sont considérables. Il faudra énormément de moyens ». Ses propos pointent vers un défi majeur : la reconstruction écoles RDC devient une urgence vitale pour la province. Des salles de classe transformées en chantiers à ciel ouvert, des cours suspendus indéfiniment… Quel avenir pour les élèves privés de leurs lieux d’apprentissage ?
Si le centre d’examen a échappé au pire, la fragilité des infrastructures scolaires congolaises saute aux yeux. Ces intempéries rappellent cruellement le sous-investissement chronique dans l’éducation. Combien de saisons des pluies faudra-t-il subir avant que des bâtiments résistants ne remplacent ces paillotes éducatives ? La réponse dépendra de la mobilisation des autorités administratives, pressées par Roland Kizini d’agir « urgemment ». Car derrière chaque mur fissuré, ce sont des rêves d’élèves qui risquent de s’effondrer.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net