Que serait le territoire de Djugu en Ituri sans la présence des Casques Bleus ? À l’occasion de la Journée internationale des forces de paix, le commissaire supérieur principal Ruffin Mapela, administrateur du territoire, a rendu un hommage appuyé aux troupes de la MONUSCO. Leurs actions déterminantes dans cette zone en proie à la violence ont été soulignées avec force.
Dans un territoire où plus de 60 sites accueillent plus d’un million de déplacés, la menace des groupes armés plane constamment. La protection directe de ces populations vulnérables, souvent ciblées par les milices, repose largement sur les interventions de la MONUSCO. Des patrouilles diurnes et nocturnes sont déployées sans relâche dans les zones sensibles de Jina, Fataki, Drodro et Blukwa. Ces opérations, menées conjointement avec les FARDC, constituent un rempart contre les attaques.
La sécurisation de la route nationale 27 représente un enjeu vital pour la circulation des personnes et des biens. Cette artère essentielle, longtemps paralysée par l’insécurité, bénéficie désormais d’une surveillance accrue. Les patrouilles régulières permettent d’éviter des scénarios catastrophiques et de rétablir un semblant de normalité. Comment imaginer le ravitaillement des sites sans cette présence sécuritaire ?
Au-delà des missions de protection, les casques bleus renforcent les capacités locales. Des formations militaires intensives sont dispensées aux éléments des FARDC. Ces entraînements spécialisés visent à améliorer la réponse face aux miliciens. Une collaboration tactique qui porte progressivement ses fruits sur le terrain.
Le commissaire Mapela a employé des termes sans équivoque : « Sans la MONUSCO, la situation sécuritaire dans le territoire de Djugu serait dramatique ». Cette déclaration souligne l’ampleur des défis dans cette région de l’Ituri. Les défis sécuritaires en RDC restent immenses, particulièrement dans les zones de déplacement massif.
L’hommage intervient dans un contexte où la mission onusienne prépare sa transition progressive. La sécurisation durable de ces zones dépendra de la capacité des forces nationales à prendre le relais. Les formations dispensées aux FARDC répondent à cette exigence stratégique. La protection des civils demeure la priorité absolue dans cet environnement volatile.
Les défis logistiques et sécuritaires persistent malgré les efforts. La densité des sites de déplacés complique la surveillance, tandis que la mobilité des groupes armés exige une vigilance constante. La route nationale 27 symbolise ces enjeux : axe vital mais exposé, où chaque convoi nécessite une escorte. La coordination MONUSCO-FARDC reste donc cruciale pour éviter un effondrement sécuritaire.
Cet hommage officiel rappelle une évidence : la stabilisation de l’Ituri passe par un maillage sécuritaire resserré. Les populations déplacées de Djugu vivent au rythme des patrouilles internationales. Leur présence dissuasive constitue souvent la seule barrière contre les exactions. Dans l’attente d’une paix durable, les Casques Bleus restent les gardiens indispensables de ces vies en suspens.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net