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Abus militaires sur la RN27 : La société civile de Gina dénonce extorsions et arrestations arbitraires

La société civile du groupement Gina, en territoire de Djugu (Ituri), a lancé un cri d’alarme ce mardi 27 mai. Les militaires des FARDC stationnés sur la route nationale 27 (RN27) seraient responsables de tracasseries systématiques contre les usagers. Plus précisément sur le tronçon Lopa-Gina, où les contrôles militaires se transforment en cauchemar quotidien.

Des témoignages accablants émergent des communautés locales. Les agriculteurs se rendant aux champs subiraient des extorsions d’argent aux barrières improvisées. Parallèlement, de jeunes hommes sont arbitrairement interpellés, étiquetés comme miliciens sans preuve tangible. Ces arrestations arbitraires à Gina créent un climat de peur permanent parmi la population civile.

L’origine de ces abus militaires remonterait à environ deux semaines. Une attaque des miliciens Zaïre contre la position militaire de Tchuru aurait déclenché cette vague de répression. Depuis cet incident, les militaires des FARDC durciraient démesurément leur posture sur la RN27. Les motards-taxi, pourtant vitaux pour la mobilité locale, sont particulièrement ciblés par ces tracasseries sur la route de Djugu.

Un notable de Gina résume l’exaspération collective : « Nos populations survivent déjà à l’insécurité milicienne. Comment supporter cette pression économique supplémentaire aux check-points ? » Les civils, pris en étau entre les groupes armés et ceux censés les protéger, voient leur situation économique se dégrader brutalement. Le paradoxe est cruel : la route RN27, artère vitale pour l’économie locale, devient un couloir de prédation.

Les extorsions FARDC en Ituri prennent des formes variées. Paysans contraints de payer pour accéder à leurs propres champs. Motocyclistes obligés de s’acquitter de « taxes de circulation » illégales. Jeunes hommes disparaissant pendant des heures ou des jours après des arrestations sommaires. Ces pratiques questionnent la chaîne de commandement au sein des unités déployées.

La société civile locale exige une intervention urgente des autorités supérieures. Ses membres dénoncent le militaire avec une précision croissante : coordonnées des barrières abusives, heures des contrôles illicites, identités des victimes. Des preuves commenceraient à être compilées pour étayer leurs accusations devant les instances compétentes.

L’armée congolaise n’a pas encore réagi officiellement à ces allégations. Pourtant, les conséquences humanitaires sont immédiates. La libre circulation des biens et personnes est entravée. Les marchandises agricoles pourrissent faute de transport sécurisé. Le tissu social se fissure sous cette double pression : violence des groupes armés et abus de ceux qui devraient garantir la sécurité. La route RN27 symbolise désormais l’échec sécuritaire dans cette partie de l’Ituri.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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