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Nord-Kivu : Des villages vidés de leurs habitants face à l’avancée des rebelles du M23

Une nouvelle vague de déplacements forcés frappe le Nord-Kivu. Les villages de Kalinga, Buhimba, Kyanjikiro et Ngambi dans le groupement Banamulema, ainsi que Kamuli dans la localité Iremya, ont été intégralement abandonnés ce dimanche 25 mai 2025. La présence des rebelles du M23 à la lisière des territoires de Walikale et Rutshuru a provoqué un exode massif vers les forêts et les localités voisines.

Une frontière stratégique en ébullition

Selon des témoignages recueillis sur place, les affrontements armés entre le mouvement rebelle et les FARDC se concentreraient autour des axes routiers reliant les groupements Kisimba et Ikobo. Cette zone frontalière entre Walikale et Rutshuru représente un enjeu stratégique pour le contrôle des minerais et des voies d’approvisionnement.

Un exode dans l’urgence

Les premiers départs ont commencé aux aurores lorsque des tirs sporadiques ont retenti près du marché de Mirombo. En moins de six heures, près de 85% des habitations se sont vidées. « Les gens ont tout laissé : bétail, récoltes, même leurs papiers d’identité », rapporte un notable local sous couvert d’anonymat.

Des conditions de survie précaires

Le Secrétaire administratif du groupement Kisimba, Lavie Changwi, dresse un bilan alarmant : « Plus de 3 000 personnes dorment à ciel ouvert dans la forêt de Mbati. Les femmes accouchent sans assistance médicale, les enfants boivent l’eau des marigots ». Les organisations humanitaires peinent à accéder à ces zones reculées, rendues inaccessibles par les pluies diluviennes et l’insécurité.

Une crise sécuritaire qui s’enracine

Cette nouvelle avancée du M23 vers Walikale interroge sur l’efficacité du dispositif militaire dans l’est de la RDC. Les postes de défense avancés, récemment renforcés par des contingents de la MONUSCO, n’ont pu empêcher la progression des rebelles. Les analystes pointent du doigt le récent redéploiement des troupes gouvernementales vers Bunagana comme facteur aggravant.

Appels à l’action internationale

Face à cette crise humanitaire grandissante, les autorités locales lancent un cri d’alarme. « Combien de villages doivent encore être sacrifiés avant une réaction concertée ? », s’interroge un chef coutumier joint par téléphone satellite. La société civile exige l’activation immédiate du corridor humanitaire prévu par l’accord de Nairobi, tandis que Kinshasa promet une « réponse ferme » dans les prochaines 48 heures.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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