À l’occasion de la Journée internationale des casques bleus, célébrée chaque 29 mai, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a organisé, ce dimanche 25 mai, une série d’activités sportives et culturelles dans la concession INCAL, située sur la route des Poids lourds à Kinshasa. Cet événement, marqué par une ambiance conviviale, a réuni plusieurs contingents de la force onusienne, dont des unités de la police des Nations unies (UNPOL).
Au programme : compétitions sportives, danses traditionnelles et jeux collectifs. Ces activités, destinées à renforcer la cohésion entre les participants, ont permis aux casques bleus de divers pays de partager des moments de détente. « Les activités organisées permettent de baisser le stress et de découvrir d’autres cultures. Beaucoup de pays sont représentés ici, et ça nous fait du bien », a confié l’un des participants sous les acclamations d’une foule enthousiaste.
Salif Sonko, coordinateur de l’événement, a rappelé l’importance de cette journée instituée en 2002 par l’Assemblée générale des Nations unies. « Cette année, nous avons mobilisé un nombre record de participants. L’objectif est de rassembler tout le monde, au-delà des différences », a-t-il expliqué. Une manière de souligner le rôle du dialogue interculturel dans les opérations de maintien de la paix, alors que la MONUSCO poursuit son retrait progressif de la RDC.
La clôture des festivités a été marquée par une cérémonie de remise de prix aux équipes gagnantes, en présence de l’ambassadeur d’Égypte et du commandant de l’UNPOL. Si l’initiative a été saluée pour son impact sur le moral des troupes, certains observateurs s’interrogent : ces moments de fraternité peuvent-ils atténuer les défis persistants auxquels fait face la mission onusienne en RDC ?
Depuis son déploiement en 2010, la MONUSCO reste un acteur clé dans un contexte sécuritaire volatile, notamment dans l’Est du pays. Les activités de l’UNPOL, axées sur la formation des forces de l’ordre congolaises, s’inscrivent dans cette dynamique de stabilisation. Pourtant, les critiques sur l’efficacité de la mission persistent, alimentant des débats sur l’avenir de la coopération entre l’ONU et Kinshasa.
En marge des événements sportifs, cet élan de solidarité rappelle une réalité moins médiatisée : le quotidien des casques bleus, souvent confrontés à des conditions de travail exigeantes. Des initiatives comme celle-ci contribuent-elles à humaniser une mission parfois perçue comme distante par les populations locales ? La question reste ouverte, alors que la RDC s’achemine vers une transition sécuritaire complexe.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net