Une nouvelle attaque armée a plongé la cité minière de Durba dans l’effroi ce jeudi 22 mai. Vers 20h, un groupe d’hommes lourdement armés a pris pour cible la boutique de Kambale Mukoleria, située rue FEPACO à quelques mètres du commissariat de police Mongali. Le gérant des lieux a été froidement abattu avant que les assaillants ne s’emparent du contenu de la caisse.
Selon des témoins contactés par nos soins, les criminels ont opéré avec une précision militaire. Après avoir neutralisé leur victime, ils auraient battu en retraite en tirant des rafales d’armes automatiques pour disperser la foule. Paniqués, les riverains se sont terrés chez eux tandis que les coups de feu résonnaient dans le centre-ville.
L’intervention courageuse de jeunes du quartier a permis de récupérer deux motos abandonnées par les agresseurs durant leur fuite. Ces engins, selon plusieurs sources concordantes, serviraient régulièrement à des activités criminelles dans la région. Une piste sérieuse pour les enquêteurs ?
Ce drame survient un an après un vol similaire dans la même boutique. En 2023 déjà, des sommes importantes y avaient été dérobées sans que les auteurs ne soient identifiés. Cette récidive soulève des questions brûlantes sur l’efficacité des mesures de sécurité dans le Haut-Uele.
Les forces de l’ordre restent muettes sur cette affaire. Aucune arrestation n’a été signalée à l’heure où nous publions ces lignes. Les habitants de Watsa s’interrogent : jusqu’à quand cette spirale de violences ? Comment expliquer la répétition des attaques près des bâtiments officiels ?
Cette tragédie relance le débat sur le crime organisé en RDC, particulièrement actif dans les zones minières. Les observateurs pointent du doigt la porosité des frontières et la circulation incontrôlée des armes légères. Une réalité qui transforme progressivement certaines localités du Haut-Uele en zones de non-droit.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd