Dans un rebondissement aussi inattendu que salvateur, Tottenham a écrit une page d’histoire à l’encre dorée ce mercredi 21 mai à Bilbao. Face à Manchester United, les Spurs ont arraché leur troisième Ligue Europa (1-0), mettant fin à 17 ans de disette trophée. Une renaissance européenne qui contraste cruellement avec leur naufrage en Premier League, où ils naviguent en zone de relégation. Qui aurait parié sur ce scénario il y a six mois ?
Sur la pelouse sacrée du stade San Mamés – « cathédrale » du football basque –, Tottenham a transformé son calvaire domestique en épopée continentale. Le seul but du match, signé Brennan Johnson juste avant la pause (42e), résume à lui seul cette finale tendue : un exploit individuel du Gallois, une erreur défensive mancunienne, et cette poigne mentale qui a tant manqué aux Londoniens cette saison.
Ange Postecoglou, le tacticien australien au bord du gouffre il y a quelques semaines, devient l’architecte d’un triomphe inespéré. « On gagne toujours quelque chose la deuxième année », avait-il lancé en prélude, comme un mantra. Son pari tient désormais dans les mains de Guglielmo Vicario, héros méconnu avec deux arrêts décisifs en fin de match (74e, 90e+7).
Côté Mancuniens, le naufrage prend des allures de tragédie grecque. Privés de Coupe d’Europe l’an prochain pour la première fois depuis dix ans, les Red Devils ont vu leur jeu stérile buter sur le mur Van de Ven – une roche néerlandaise en défense. Même Amad Diallo, étincelant en première période (17e, 30e), n’a pu empêcher cette chute libre institutionnelle.
Et maintenant ? Pour Tottenham, ce trophée européen sonne comme un électrochoc. Les Spurs devront-ils reconstruire autour de Postecoglou malgré une relégation possible ? Manchester United parviendra-t-il à se réinventer après cette humiliation ? Une chose est sûre : à Bilbao, le football a offert son plus beau paradoxe – un club au bord du précipice domestique qui s’accroche à une étoile continentale.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: mediacongo.net