Une nouvelle flambée de violence a ensanglanté le territoire de Beni ce mardi 20 mai. Deux factions des groupes armés Wazalendo se sont affrontées entre les localités de Kasaka et Vurondo. Le bilan provisoire fait état d'un mort et d'un blessé, selon des sources sécuritaires concordantes.
La société civile locale attribue ces violences à une dispute autour du contrôle des ressources. Des vivres et matériels collectés auprès des populations auraient déclenché cette confrontation meurtrière. "Ces groupes instrumentalisent les besoins des civils pour asseoir leur domination", dénonce un acteur humanitaire sous couvert d'anonymat.
Ces incidents surviennent dans un contexte sécuritaire volatile au Nord-Kivu. Le porte-parole des opérations Sokola 1 a promis une réaction imminente : "Des mesures structurelles seront annoncées sous peu pour restaurer l'ordre". Les forces régulières maintiennent une posture vigilante dans la zone.
Cette escalade interpelle alors que des progrès semblaient se dessiner. En janvier dernier, 111 membres des Maï-Maï Yira – dont sept femmes – avaient déposé les armes volontairement. La cérémonie de Kivuno avait symbolisé un espoir de pacification avec la remise d'AK47, de munitions et d'équipements militaires aux FARDC.
Mais cette récente confrontation expose les failles du processus de désarmement. Comment expliquer la persistance de ces groupes armés malgré les redditions successives ? Les observateurs pointent l'enjeu du contrôle territorial et des ressources dans ces conflits récurrents.
Les autorités militaires restent discrètes sur leurs stratégies opérationnelles. Certains analystes plaident pour un renforcement du dialogue communautaire parallèlement aux actions militaires. La sécurisation des axes routiers et la protection des civils s'imposent comme priorités urgentes.
Cette tragédie relance le débat sur l'efficacité des mécanismes de démobilisation. Les défis logistiques et les risques de récidive compliquent la réinsertion des ex-combattants. La communauté internationale suit de près ces développements cruciaux pour la stabilisation du Nord-Kivu.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net