Des violents affrontements entre factions rivales de la milice Mobondo ont secoué la soirée du samedi 17 mai dans le territoire de Kwamouth. Trois miliciens ont perdu la vie lors de ces combats fratricides survenus à moins de cinq mètres du village Kinsele, en province du Maï-Ndombe. Un climat de terreur s’est rapidement propagé, provoquant l’exode massif des civils vers les zones sécurisées.
Selon le capitaine Antony Mwalushay, porte-parole de la 11e région militaire, ces heurts résultent d’une guerre de leadership au sein du groupe armé. « Une faction dirigée par Daddy s’est opposée à une coalition Satonge-B52 », a-t-il précisé. Parmi les victimes figure un colonel autoproclamé répondant au surnom d’Envouté alias B52, retrouvé décapité. Des bétails ont été emportés et la maison Karkos vandalisée.
La route nationale n°17, axe vital de la région, devient le théâtre récurrent de ces violences. Comment une milice parvient-elle à semer un tel chaos aux portes des villages ? La réponse se niche dans les divisions internes qui fragilisent ce groupe, autrefois uni contre les communautés Teke et Yaka.
Les FARDC déployées dans le cadre des opérations de sécurisation sont immédiatement intervenues. « Un calme relatif règne désormais », a assuré le porte-parole militaire. Cependant, cette accalmie semble précaire face aux enjeux de pouvoir et aux ressources convoitées qui alimentent le conflit.
Les conséquences humanitaires s’aggravent : des centaines de familles ont fui Kinsele et ses environs. Cette nouvelle vague de déplacements vient alourdir le bilan d’une crise sécuritaire persistante dans cette zone frontalière. Les autorités locales appellent à la vigilance tandis que les organisations humanitaires peinent à accéder aux sites d’accueil surpeuplés.
Cette escalade intervient dans un contexte de tensions intercommunautaires récurrentes au Kwamouth. Les observateurs s’interrogent : les FARDC parviendront-elles à contenir la spirale violence tout en neutralisant les racines de ce conflit ? La réponse déterminera l’avenir sécuritaire de toute la province du Maï-Ndombe.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
