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Nord-Kivu : Affrontements sanglants entre M23 et Wazalendo, le calme précaire à Bambo

Les combats entre les rebelles du M23 et les Wazalendo ont repris de plus belle ce samedi 17 mai dans le Nord-Kivu. Butare, localité densément peuplée du groupement Tongo (territoire de Rutshuru), a été le théâtre d’attaques simultanées lancées depuis Kabizo et Katsiru. Des bombes et armes lourdes ont été déployées par les assaillants, selon des témoins sur place. Dans le groupement Bukombo, le centre de formation des Wazalendo à Koojo a également été ciblé, aggravant la situation sécuritaire en RDC.

À Bambo et Mutanda, un calme fragile s’est installé après trois jours d’affrontements meurtriers. Sept civils ont perdu la vie, tandis qu’une vingtaine de blessés sont soignés à l’hôpital de Bambo. Les Wazalendo auraient repris le contrôle de Kishishe et Bambo, selon des sources locales. « Les rebelles ont été repoussés vers Kibirizi et Kabizo », confirme un chef administratif sous couvert d’anonymat.

Malgré ces avancées, l’inquiétude persiste. Les centres de Bwalanda, Kikuku et la mine de Somi Kivu restent sous occupation du M23. Des milliers de déplacés regagnent progressivement leurs habitations, mais la peur d’une nouvelle escalade plane. Comment expliquer cette résurgence violente malgré les pressions internationales ? Les observateurs pointent du doigt l’instabilité chronique des zones frontalières et le trafic de ressources minières.

Le bilan humain ne reflète qu’une partie du drame. Les infrastructures sanitaires, déjà précaires, sont submergées. À l’hôpital de Bambo, un médecin décrit « des blessés par balles et éclats d’obus arrivés par vagues ». Les ONG locales appellent à un corridor humanitaire urgent, alors que les routes d’accès restent bloquées par les combats.

Cette nouvelle flambée de violence intervient dans un contexte politique tendu. Alors que la Monusco entame son retrait progressif, les groupes armés semblent profiter du vide sécuritaire. Les Wazalendo, milices d’autodéfense locales, parviennent-ils à contenir l’avancée du M23 ? La réponse se joue dans ces collines du Rutshuru, où chaque position reconquise se paie au prix du sang.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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