Le gouverneur du Tanganyika, Christian Kitungwa, a lancé un message fort aux investisseurs ce mardi 13 mai : la sécurisation de l’axe Kalemie-Kabimba devient une priorité absolue. Cette annonce fait suite à une visite terrain des membres du conseil provincial de sécurité sur ce tronçon routier, théâtre de multiples attaques armées ciblant notamment des ressortissants chinois.
Trois incidents violents ont été recensés en deux ans sur cette route stratégique, selon les déclarations officielles. Les employés de la société GLC ciment, entreprise clé dans la région, figurent parmi les principales victimes de ces enlèvements à répétition. À quarante kilomètres de Kalemie, cette zone trouble inquiète autant les populations locales que les partenaires économiques.
« La protection des investisseurs et des travailleurs étrangers n’est pas négociable », a martelé le gouverneur Kitungwa lors de son point presse. Si les détails opérationnels restent gardés secret, l’exécutif provincial promet un renforcement sans précédent des dispositifs de sécurité. Des patrouilles combinées et un système de surveillance renforcé seraient à l’étude.
Quelles mesures concrètes seront mises en place pour endiguer cette violence récurrente ? Les autorités se montrent évasives sur les moyens déployés, mais confirment l’ouverture d’enquêtes approfondies. « Tous les fils conducteurs sont examinés pour identifier les commanditaires de ces actes barbares », a précisé un membre du conseil de sécurité sous couvert d’anonymat.
La société GLC ciment, principal employeur étranger dans la région, attend des actes tangibles. Deux de ses cadres chinois ont été libérés contre rançon ces derniers mois selon des sources sécuritaires. Ces enlèvements systématiques créent un climat délétère freinant les investissements dans le Tanganyika.
Le gouverneur Kitungwa mise sur une communication rassurante : « Notre présence sur le terrain aujourd’hui démontre notre détermination à briser ce cycle infernal ». Reste à savoir si cette stratégie de visibilité suffira à restaurer la confiance des partenaires économiques asiatiques, de plus en plus réticents à maintenir leurs activités dans la province.
En attendant les premières retombées de ce plan sécuritaire, les travailleurs de l’axe Kalemie-Kabimba continuent de circuler sous haute tension. La prochaine réunion du conseil provincial de sécurité devrait révéler des avancées concrètes… ou confirmer les craintes d’une impuissance étatique face à l’insécurité persistante.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net