Une formation intensive aux techniques de combat en milieu forestier a été dispensée à 94 militaires des FARDC par le contingent brésilien de la MONUSCO. Cette initiative, déployée à Beni dans le Nord-Kivu, vise à renforcer l’efficacité opérationnelle des troupes congolaises engagées dans les opérations Sokola contre les groupes armés.
Pendant plusieurs semaines, les soldats ont été formés au tir rapproché, à la progression furtive en forêt et à la survie en environnement hostile. Des modules critiques comme le camouflage tactique ou l’orientation sans technologie GPS ont également été au cœur de l’enseignement. « Ces compétences sont vitales dans notre théâtre d’opérations », a souligné un participant sous couvert d’anonymat.
Le général-major Bruno Mandevu, commandant des opérations Sokola 1 Grand Nord, a salué ce partenariat stratégique : « Cette collaboration avec la MONUSCO donne à nos forces une capacité adaptée aux défis du terrain. » Il a particulièrement insisté sur l’expertise des instructeurs brésiliens, rompus aux combats en zones tropicales.
Cette session marque la deuxième phase d’un programme soutenu par l’ONU. En 2023 déjà, une première cohorte avait bénéficié d’un entraînement similaire. Une progression logique selon les analystes : « Le Nord-Kivu exige des méthodes spécifiques que les formations classiques ne couvrent pas », explique un expert sécuritaire sous couvert de confidentialité.
Quel impact cette formation aura-t-elle sur les opérations en cours ? Les observateurs pointent deux avantages majeurs : une meilleure coordination interarmées et une réduction des pertes lors des patrouilles en forêt. Reste à voir comment ces nouvelles compétences seront déployées face à la mobilité des groupes insurgés.
Ce renforcement capacitaire s’inscrit dans un contexte sécuritaire volatile. La région de Beni reste épicentre de violences récurrentes, malgré les opérations combinées FARDC-MONUSCO. Certains habitants interrogés expriment cependant des réserves : « Les formations sont utiles, mais il faut surtout plus de troupes sur le terrain », lance un notable local.
La MONUSCO réaffirme par cette action son engagement progressif dans le transfert de compétences militaires. Une stratégie alignée sur son plan de retrait progressif, privilégiant l’autonomisation des FARDC. Le défi reste de taille : stabiliser une région où persiste l’enchevêtrement de conflits locaux et de menaces transfrontalières.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
