Ce samedi 3 mai, le stade de Riyadh vibrera au rythme d’un duel africain explosif. Martin Bakole, le colosse congolais, affrontera le redoutable Nigérian Efe Ajagba, 7ème mondial IBF, dans un combat qualificatif pour le statut de challenger officiel du titre de la fédération internationale. Un choc à haut risque, sous les projecteurs de la capitale saoudienne devenue l’épicentre planétaire de la boxe.
Pour Bakole, l’enjeu est vital. Malgré son sacre de n°1 WBA, le Congolais tourne en rond depuis des mois, privé d’opportunité pour concrétiser son rêve mondial. Comment expliquer cette impasse ? Talentueux, puissant, invaincu depuis 2022 avant sa récente défaite contre Parker en février, le protégé de Billy Nelson semble piégé dans les limbes des négociations. Ce combat contre Ajagba sonne comme une revanche : celle de prendre son destin en main.
Le Nigérian, lui, n’est pas un adversaire de complaisance. Avec 20 victoires dont 15 par KO, Ajagba incarne la menace absolue. Un test parfait pour Bakole qui devra prouver qu’il mérite sa place parmi l’élite. « Ce n’est pas qu’un combat, c’est un passeport pour l’histoire », confie un membre de son staff. La stratégie ? Utiliser sa puissance de frappe légendaire tout en évitant les pièges tactiques d’un adversaire réputé intelligent.
Riyadh n’a pas été choisie par hasard. Terre d’accueil des plus grosses affiches du noble art, la ville offre une vitrine mondiale à ce duel panafricain. Un symbole fort alors que le continent monte en puissance dans les rings internationaux. Pour la RDC, l’enjeu déporte le sport : Bakole porte les espoirs d’une nation meurtrie, avide d’héroïsme moderne.
Rappelons que le Congolais s’était incliné dans l’antre de Parker en février dernier, un remplacement de dernière minute qui l’avait privé de préparation idéale. Cette fois, pas d’excuses possibles. L’entraînement en Écosse a été millimétré : renforcement des appuis, travail sur la défense et simulations du style agressif d’Ajagba. « Martin est plus affûté que jamais », assure son coach.
Et si ce combat scellait enfin sa légende ? Victorieux, Bakole forcerait les organisations à lui offrir son shot mondial. Battu, ce serait un retour à la case départ dans l’enfer des classements. Mais le Congolais a laissé filtrer un message sans équivoque : « Je viens chercher ce qui m’est dû. » La balle est dans son camp. Ou plutôt, le gant.
Alors que les paris s’affolent et que les experts divergent, une certitude émerge : ce samedi, l’Afrique boxera en première ligne. Et Kinshasa retiendra son souffle.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd
