La République Démocratique du Congo fait face à une recrudescence inquiétante de cas de Mpox, communément appelée variole du singe. Selon le dernier rapport du ministère de la Santé Publique, près de 2.693 nouveaux cas suspects ont été enregistrés entre le 14 et le 28 avril 2025, dont 252 confirmés. Neuf décès liés à la maladie ont été rapportés, portant le taux de létalité à 0,33% sur cette période. Une tendance qui interroge sur l’évolution de cette épidémie, d’autant que la semaine 15 a montré une nette augmentation avec 2.044 cas suspects et 17 décès.
Une maladie sous-estimée ?
Le Mpox, infection virale souvent comparée à une forme atténuée de variole, se manifeste par des éruptions cutanées, de la fièvre et des douleurs musculaires. Bien que moins mortelle que d’autres épidémies, sa propagation rapide dans des zones densément peuplées comme Kinshasa soulève des défis majeurs. Pourquoi certains cas évoluent-ils vers des complications fatales ? Les experts pointent du doigt les retards de diagnostic et l’accès limité aux centres de santé dans les régions reculées.
Vaccination : une lueur d’espoir à double tranchant
Avec 521.048 personnes vaccinées, la RDC intensifie sa riposte. Cinq zones de santé de Kinshasa – Bumbu, Kalamu 2, Lingwala, Limete et Nsele – sont priorisées. Une stratégie ciblée qui rappelle la gestion d’un incendie : on éteint d’abord les foyers les plus actifs pour éviter la propagation. Mais cette approche suffira-t-elle ? Le ministère reconnaît lui-même des « défis logistiques » dans l’approvisionnement en vaccins, crucial pour protéger les 12 millions d’habitants de la capitale.
101.228 cas depuis le début de l’épidémie : que retenir ?
Le bilan cumulé donne le vertige : 20.279 cas confirmés et 1.763 décès depuis le début de l’épidémie. Ces chiffres, bien qu’en deçà des mortalités dues au paludisme ou à la rougeur, alertent sur une endémicité grandissante. « Chaque décès évitable doit nous pousser à renforcer la surveillance épidémiologique », insiste un responsable du Programme national de lutte contre les zoonoses.
Conseils pratiques aux populations
Face à cette situation, les autorités sanitaires recommandent :
- Éviter tout contact avec des animaux sauvages (rongeurs, primates)
- Stériliser les plaies cutanées et consulter en cas de symptômes
- Participer aux campagnes de vaccination dans les zones ciblées
La vigilance collective reste l’arme la plus efficace contre cette menace sanitaire qui, rappelons-le, peut franchir les frontières si elle n’est pas contenue localement.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd