Dans l’arène brûlante de Misurata, le Volley-ball Club Espoir a livré son ultime combat face à Al Ittihad de Libye. Un duel âprement disputé, mais conclu par une défaite en trois sets secs (19-25, 21-25, 17-25). Si le score peut sembler sans appel, il ne résume en rien l’épopée de ces guerriers du ballon rond, porteurs des couleurs de la RDC. Car derrière cette déconvenue se cache une progression fulgurante : de la 13e à la 5e place en un an, l’Espoir a tracé sa voie vers les sommets africains.
Qui aurait parié sur une telle remontée spectaculaire après leur entrée en matière chancelante contre Swehly de Libye (0-3) ? Les Congolais, dos au mur, ont riposté avec la rage des grands soirs. Quatre victoires en six matches : un festival de puissance contre EWV du Ghana (3-2), une démonstration face à Cameroun Sport (3-0), un thriller haletant contre Wat d’Algérie (3-1), et enfin un exploit face à Kepler VC (3-1). Chaque match, une bataille. Chaque set, une conquête.
Et si la consécration ultime a échappé à l’Espoir, leur parcours sonne comme un avertissement à l’Afrique volley-ballistique. Avec quel matériel ont-ils réalisé cet exploit ? Des conditions de préparation précaires, des déplacements éprouvants… Mais une détermination à toute épreuve. N’est-ce pas là le véritable esprit sportif congolais ?
Dans l’ombre de cette performance, un autre récit se dessine : celui du VC Garde Républicaine. Parti pour un naufrage après cinq défaites consécutives en phase de groupes, le club a opéré un sursaut héroïque. Deux victoires finales pour sauver l’honneur et grignoter la 21e place. Quant à Emmanuel de Kolwezi, sa première participation s’achève sur une 23e position – un tremplin pour bâtir l’avenir.
Ces combats en terre libyenne posent une question cruciale : jusqu’où pourraient aller les clubs congolais avec une préparation digne des géants continentaux ? Les experts l’affirment : le potentiel est là. Les récentes performances le prouvent. Mais il faut maintenant passer à la vitesse supérieure – structuration des championnats provinciaux, professionnalisation accrue, soutien institutionnel.
La balle est désormais dans le camp des instances sportives nationales. Les volleyeurs congolais ont montré qu’ils pouvaient tenir tête aux meilleurs. À quand une politique ambitieuse pour transformer l’essai ? En attendant, l’Espoir et ses compagnons d’armes rentrent la tête haute. Leur campagne libyenne restera dans les annales comme l’acte fondateur d’une nouvelle ère – celle où le volleyball congolais ose enfin viser les étoiles.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd
