26.2 C
Kinshasa
mardi, juin 17, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéInternationalAfrique : Les femmes à l'assaut des bastions politiques et diplomatiques traditionnels

Afrique : Les femmes à l’assaut des bastions politiques et diplomatiques traditionnels

**Afrique : Les femmes redessinent les équilibres du pouvoir politique et diplomatique** Alors que le continent africain poursuit sa mue géopolitique, une tendance forte émerge cette semaine : l’ascension irrésistible des femmes aux postes de décision stratégiques. De Windhoek à Kinshasa, en passant par les zones de conflit de l’Est congolais, leur leadership s’impose comme un levier transformationnel. **Namibie : Un gouvernement au féminin pluriel** L’histoire s’accélère en Namibie où Netumbo Nandi-Ndaitwah, 72 ans, vient de prêter serment comme cheffe d’État. Dans son sillage, Lucia Witbooi accède à la vice-présidence, scellant une première africaine : jamais un exécutif n’avait été dirigé par deux femmes. Ce cabinet resserré à 14 ministres – dont huit femmes – incarne une rupture générationnelle et genrée. « Cette configuration reflète notre volonté de gouvernance inclusive », souligne un député de la Swapo, le parti au pouvoir. Ce modèle namibien interroge : et si la parité devenait un antidote aux crises politiques récurrentes sur le continent ? L’ONU Femmes salue une « avancée symbolique majeure » tandis que des observateurs pointent l’émergence d’un « soft power féminin » en Afrique australe. **RDC : Le duo féminin en première ligne de la médiation** À 3 000 km de là, dans l’Est congolais miné par les conflits armés, deux autres Africaines montent au front. L’ex-présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza et l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde viennent d’être mandatées par la SADC pour relancer le dialogue de paix. Leur mission : apaiser les tensions entre Kinshasa, le Rwanda et les groupes armés locaux. « Leur nomination comble un vide laissé par le retrait angolais de la médiation », analyse un diplomate sous couvert d’anonymat. Leur atout maître ? Une approche conciliatrice forgée dans leurs expériences nationales respectives. Mme Samba-Panza, qui dirigea la transition centrafricaine de 2014 à 2016, mise sur son expertise des sorties de crise. Mme Zewde, première présidente éthiopienne, capitalise sur son aura de rassembleuse. **Un changement de paradigme africain ?** Ces nominations s’inscrivent dans un mouvement plus large. Selon la Banque mondiale, les pays africains affichent le taux moyen de représentation féminine au parlement le plus élevé au monde (24 %). « Nous assistons à l’émergence d’un leadership féminin panafricain structuré », décrypte la politologue camerounaise Mimi Mefo. Reste à savoir si ce vent de fraîcheur traversera les frontières. En RDC où les femmes occupent seulement 12 % des sièges à l’Assemblée nationale, le chemin paraît encore long. Mais à l’heure où l’UA fait de la « Décennie de l’inclusion financière des femmes » sa priorité, les exemples namibien et congolais pourraient faire école. Une certitude : en associant parité et résolution des conflits, l’Afrique écrit peut-être une nouvelle page de sa gouvernance – avec des encres différentes.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques