Le Comité national femme et développement (CONAFED) et le Réseau femme et développement (REFED) ont uni leurs voix pour interpeller le gouvernement provincial du Haut-Katanga sur une question aussi cruciale qu’urgente : la prise en charge des conseillers communaux. Leur communiqué conjoint, dévoilé ce vendredi 20 décembre, résonne comme un plaidoyer en faveur de ces élus locaux, souvent oubliés malgré leur rôle fondamental dans la gouvernance rapprochée.
Lubumbashi, capitale provinciale du Haut-Katanga, fait face à une recrudescence de l’insécurité : vols, viols, enlèvements et même des actes de meurtre marquent le quotidien des habitants. Les deux organisations citoyennes sont convaincues que les conseillers communaux, véritables ponts entre les décideurs et la population, pourraient jouer un rôle clé dans la résolution de ces fléaux.
Lors d’une déclaration, la présidente du REFED, Bernadette Kapend, dénonçait le manque de reconnaissance et de soutien dont souffrent ces conseillers communaux : « Nous demandons au gouvernement de bien vouloir reconnaître officiellement leur statut en tant qu’acteurs clés de la gouvernance démocratique et du développement local. Il est également impératif d’allouer des ressources matérielles et financières suffisantes pour leur permettre de remplir efficacement leurs fonctions. »
Cette demande s’accompagne d’une autre doléance : l’organisation de programmes de formation et de renforcement des capacités pour doter ces élus des outils nécessaires à leur mission. Bernadette Kapend a aussi insisté sur la rémunération juste et équitable de ces conseillers, en soulignant leur impact dans le développement local.
L’appel de CONAFED et REFED intervient dans un contexte où, une semaine plus tôt, les conseillers communaux de toute la République démocratique du Congo ont manifesté devant la Primature à Kinshasa. Pendant quatre jours de sit-in, ils ont exigé des conditions de travail équitables et une prise en charge effective, comparable à celle des députés.
L’idée directrice de ces revendications est claire : la reconnaissance officielle et le bon accompagnement des conseillers communaux pourraient améliorer la qualité des services publics et instaurer un climat de sécurité dans des zones en proie à l’insécurité. Ces initiatives contribueraient également à promouvoir un développement durable fondé sur des communautés bien gérées.
Face à ces nombreux défis, quels engagements prendra le gouvernement pour répondre à cette interpellation ? Une question qui reste en attente de réponses mais qui reflète l’urgence de valoriser ces acteurs fondamentaux de la gouvernance locale.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net