La terreur s’installe de nouveau au Kongo-Central, où la milice Mobondo multiplie les incursions dans plusieurs localités. Ce vendredi 18 octobre, ces miliciens ont marqué leur première intrusion dans le secteur de Fuma-Kibambi, territoire de Madimba. En moins de trente jours, quatre attaques similaires ont ensanglanté le secteur de Lulalumene, à Kimvula, plongeant la région dans un climat d’insécurité extrême.
Les témoignages recueillis auprès des sources sécuritaires rapportent des violences inouïes : pillage, destructions massives, amputations sauvages et viols. Lors de chaque attaque, les habitants paient le prix fort. Ces violences ont engendré un déplacement massif de populations effrayées, obligées de fuir vers des zones voisines supposées plus sûres, bien que Madimba ne soit pas épargnée par ces exactions.
La renaissance des affrontements se profile sur fond de difficultés logistiques pour les autorités sécuritaires, qui peinent à endiguer l’avancée des miliciens Mobondo. L’absence de réseau mobile et le manque de moyens de transport entravent sérieusement toute tentative de sécurisation de ces territoires frontaliers vulnérables.
Pour répondre à cette urgence sécuritaire, une réunion stratégique a été organisée à Matadi. Les autorités militaires ont annoncé le déploiement du bataillon FOMAC dès samedi 19 octobre pour renforcer les troupes déjà positionnées sur le territoire de Kimvula. Pourtant, cette mobilisation est freinée par l’inaccessibilité des villages bordant la frontière entre Bandundu-Kinshasa et Kongo-Central.
L’administrateur du territoire, Vital Lusaku, appelle le gouvernement à un soutien renforcé, réclamant non seulement un renforcement des effectifs militaires dans la région mais également un encadrement plus sécurisé des points d’accès entre Kimvula et la commune de Maluku à Kinshasa.
Source: radiookapi.net
