30.2 C
Kinshasa
mercredi, décembre 31, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéSecuritéNord-Kivu : Fusillade ciblée du M23 à Ntamugenga, un directeur d'école et...

Nord-Kivu : Fusillade ciblée du M23 à Ntamugenga, un directeur d’école et un commerçant grièvement blessés

Une fusillade nocturne a plongé le centre de Ntamugenga, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, dans la terreur, mardi soir. Selon des sources locales concordantes, des hommes armés en tenue de treillis ont ouvert le feu sur des civils, visant spécifiquement le directeur de l’école primaire Rwanpenga et un jeune revendeur de crédits téléphoniques. Les deux victimes, grièvement blessées par balles, ont dû être évacuées en urgence vers une structure médicale pour y recevoir des soins.

L’événement, survenu vers 20h30, a instantanément semé la panique parmi une population déjà vivant sous la pression constante de la violence armée en RDC. Les tirs, entendus dans tout le centre du groupement de Bweza, ont provoqué un mouvement de fuite et un sentiment d’effroi. Les témoins décrivent une scène de chaos où la vie civile a été une nouvelle fois prise pour cible. Cet incident grave souligne une fois de plus la précarité extrême de la sécurité dans cette partie du Nord-Kivu, une région durablement déstabilisée par l’activisme de groupes armés.

Les sources sur place attribuent cet acte aux hommes armés assimilés à l’AFC/M23, qui contrôlent la zone de Ntamugenga. Cette attaque contre des civils non armés pose une question cruciale : quel est l’objectif de cibler un éducateur et un petit commerçant ? Cette violence semble délibérée, visant à instiller la peur et à démontrer l’emprise totale des assaillants sur la vie quotidienne. L’insécurité en RDC, particulièrement dans les provinces de l’Est, prend ainsi le visage brutale d’agressions directes contre les populations locales, piégées dans un conflit dont elles sont les premières à payer le prix.

Face à cette recrudescence de la violence armée au Congo, les réactions de condamnation ne se sont pas fait attendre. Des acteurs de la société civile locale ont immédiatement dénoncé l’attaque, exigeant l’ouverture d’une enquête indépendante et urgente pour établir les circonstances exactes et les responsabilités. Leurs voix s’élèvent pour réclamer avant tout la sécurisation immédiate des civils dans cette zone sous menace permanente. La fusillade de Ntamugenga n’est malheureusement pas un cas isolé, mais s’inscrit dans une série d’incidents qui minent toute perspective de paix dans le Rutshuru.

La situation demeure extrêmement tendue dans le groupement de Bweza. Les habitants, traumatisés, vivent dans la crainte de nouvelles exactions. Cette attaque met en lumière le défi majeur de la protection des civils en période de conflit. Comment assurer la sécurité de base dans des zones contrôlées par des factions armées ? La réponse des autorités provinciales et nationales est attendue avec une impatience mêlée d’angoisse. Le bilan de cette nuit de terreur, bien que limité à deux blessés graves, alourdit le fardeau psychologique et sécuritaire supporté par les communautés du Nord-Kivu.

L’incident de Ntamugenga rappelle avec force que la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC est avant tout une crise humanitaire. Chaque fusillade, chaque attaque contre des civils éloigne un peu plus l’espoir d’une normalisation. Les populations sont prises en étau entre différents acteurs, leur droit le plus élémentaire à la sécurité étant bafoué. La communauté internationale, souvent alertée sur la situation dans la région, reste-t-elle sourde à ces drames quotidiens ? La nécessité d’une action concertée pour désarmer les groupes et restaurer l’autorité de l’État devient plus criante que jamais.

En attendant, la vie à Ntamugenga et ses environs reprend son cours, marquée par la peur et la méfiance. Les blessés luttent pour leur survie dans les hôpitaux de la région, tandis que leurs proches et voisins se demandent qui sera la prochaine cible. Cette spirale de violence armée au Congo doit être brisée. La demande d’enquête est un premier pas, mais elle doit être suivie d’actions concrètes pour mettre fin à l’impunité et garantir que de tels événements ne se reproduisent plus. La stabilité du Nord-Kivu et de toute la RDC en dépend.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Résumé de l'actualité quotidienne

Le Brief du Jour du 31 Décembre 2025

Le 31 décembre 2025, la RDC termine l’année par une stabilisation monétaire historique et un climat sociopolitique tendu. À l’Est, la crise sécuritaire s’aggrave, avec de nouveaux affrontements et une pression diplomatique sur le Rwanda. À Kinshasa, le paiement des salaires s’accélère avant le Nouvel An ; Mbuji-Mayi retrouve enfin l’électricité. L’UNICEF alerte sur l’explosion des violences contre les enfants, tandis que la RDC et le Royaume-Uni s’affrontent sur la question migratoire.

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques