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Insécurité à Cantine : L’administrateur de Beni exige une collaboration totale population-forces de l’ordre

Une rencontre d’urgence a réuni, ce vendredi, les autorités administratives, les nouveaux commandants des forces de sécurité et les leaders communautaires du centre commercial de Cantine, dans le territoire de Beni. Face à une flambée de violences et de criminalité, le ton était à l’action concertée. L’administrateur assistant du territoire, le colonel Marcel Kaloni, a placé cette réunion sous le signe d’une impérieuse nécessité : le rétablissement de l’ordre public par une collaboration population forces sécurité Nord-Kivu sans faille.

La situation à Cantine, localité située à environ soixante kilomètres à l’ouest de Beni, était devenue intenable. La société civile locale n’avait cessé d’alerter sur la dégradation rapide du climat sécuritaire. Vols à main armée, tueries de civils… La liste des exactions s’allongeait, créant un sentiment de terreur et d’abandon parmi les habitants. Comment une telle spirale de violence a-t-elle pu s’installer ? La réponse, selon les participants à la rencontre, réside en partie dans une méconnaissance et une défiance mutuelle entre la population et les éléments en uniforme.

Le colonel Kaloni a été on ne peut plus clair dans son allocution. Le rétablissement d’une sécurité Cantine Beni durable ne pourra passer que par un partenariat actif. « Il est crucial d’établir un lien de confiance avec les deux nouveaux commandants des forces de l’ordre et avec tous les services », a-t-il insisté. L’objectif affiché est sans ambiguïté : traquer et démanteler les réseaux criminels qui sévissent dans l’agglomération. Pour y parvenir, les autorités comptent sur les yeux et les oreilles de la population, première victime et premier témoin des méfaits.

Cette approche proactive vise à « dénicher toutes les personnes mal intentionnées », a martelé l’administrateur assistant. Le message est donc double : un appel à la vigilance citoyenne et un avertissement solennel aux auteurs d’actes de criminalité Beni et ses environs. Les forces de sécurité, fraîchement réorganisées avec de nouveaux responsables à leur tête, entendent montrer leur détermination. Leur présentation officielle à la population lors de cette même rencontre sécurité Cantine n’est pas un détail symbolique. Il s’agit d’incarner un nouveau départ, une volonté de rupture avec les pratiques passées peut-être défaillantes.

Tchetche Aliamini, président de la société civile locale, a détaillé les raisons de cette assemblée. Au-delà du simple constat d’une insécurité galopante, il s’agissait de procéder à un état des lieux précis des acteurs étatiques présents sur zone. Un recensement des agents de l’État affectés à Cantine a été évoqué, de même que l’épineuse question des militaires sans affectation légale, ces éléments ayant abandonné leurs unités et qui, souvent, contribuent à l’insécurité. Cette clarification était attendue comme un préalable à toute action efficace.

La stratégie qui se dessine repose donc sur un triptyque : renforcement du commandement local, identification des éléments légitimes et illégitimes en uniforme, et mobilisation du tissu social. L’administrateur assistant territoire Beni joue ici un rôle central de coordination et de médiation. Son intervention directe souligne la gravité de la crise et la volonté des instances supérieures du territoire d’y apporter une réponse structurelle, et non pas ponctuelle.

Reste à savoir si cet appel à la synergie sera entendu. La population de Cantine, meurtrie par des mois de violences, attendra des actes concrets. La crédibilité des nouvelles autorités militaires et policières se jouera dans les prochaines semaines, au gré des patrouilles, de la réactivité face aux délations et de la baisse tangible des incidents. La réussite de cette initiative dépendra de la capacité à transformer une méfiance historique en un circuit d’information fluide. Les défis sont immenses dans une région où les fractures entre civils et militaires sont parfois profondes.

Cette réunion à Cantine pourrait marquer un tournant si les paroles sont suivies d’effets. Elle pose le principe que la sécurité n’est pas l’affaire exclusive des hommes en armes, mais une responsabilité partagée. Dans le contexte volatil du Nord-Kivu, où divers groupes armés et acteurs criminels prolifèrent, une telle approche collaborative est peut-être la seule viable à long terme. L’avenir dira si le partenariat scellé ce vendredi parviendra à faire reculer l’ombre de la peur qui plane sur ce centre commercial et ses habitants.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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