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Sécurité Cantine Beni : le colonel Kaloni exige une collaboration totale contre l’insécurité

La localité de Cantine, centre commercial stratégique situé à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Beni, est en proie à une vague inquiétante d’insécurité. Face à cette situation, une rencontre décisive s’est tenue vendredi 26 décembre, présidée par l’administrateur assistant du territoire de Beni, le colonel Marcel Kaloni. L’objectif était clair : rétablir un climat de sécurité durable dans cette agglomération du Nord-Kivu, en impliquant directement la population.

L’administrateur assistant a lancé un appel ferme et sans équivoque. Il a souligné l’importance d’une collaboration étroite et sans faille entre les habitants et les deux nouveaux commandants des forces de l’ordre et de sécurité, ainsi qu’avec l’ensemble des services déployés. Le message est on ne peut plus direct : cette synergie est indispensable pour dénicher et neutraliser toutes les personnes mal intentionnées qui continuent de semer la terreur parmi les civils de Cantine. Comment, en effet, espérer vaincre l’insécurité sans une confiance réciproque et un flux d’informations continu entre la base et les défenseurs ?

Cette rencontre officielle n’est pas le fruit du hasard. Elle intervient en réponse aux multiples alertes et plaintes répétées émises par la société civile locale. Celle-ci ne cesse de dénoncer une montée en flèche de la criminalité, marquée par des attaques au grand jour, des vols à main armée et des tueries ciblant des innocents. Le président de la société civile de Cantine, Tchetche Aliamini, a confirmé que l’objectif principal de l’assemblée était justement d’évaluer cette situation sécuritaire en constante dégradation. La pression populaire a donc forcé un dialogue urgent avec les autorités administratives et militaires.

Au-delà du simple constat, la réunion a servi de cadre pour une identification précise des acteurs étatiques sur le terrain. Il a été question de recenser formellement tous les agents de l’État affectés à Cantine. Plus crucial encore, la problématique des militaires sans affectation ni mission, ayant abandonné leurs unités d’origine, a été mise sur la table. Ces éléments errants, souvent non contrôlés, constituent fréquemment un facteur d’instabilité et de violence supplémentaire. Leur prise en charge apparaît comme une étape nécessaire pour assainir le paysage sécuritaire local.

Un moment symbolique fort de cette journée a été la présentation officielle des nouveaux commandants locaux de la police nationale congolaise (PNC) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à la population et aux leaders communautaires. Cette formalisation vise à instaurer une chaîne de commandement claire, identifiable et responsable. Les habitants savent désormais à qui s’adresser, à qui rapporter des informations sensibles, et vers qui se tourner en cas de menace immédiate. Cette transparence est le premier pilier de la confiance que le colonel Kaloni appelle de ses vœux.

La collaboration entre la population et les forces de l’ordre est-elle la clé pour briser le cycle infernal de la violence à Cantine ? Les autorités en sont convaincues. Le modèle de sécurité communautaire, où chaque citoyen devient une sentinelle et un relai d’information, a fait ses preuves dans d’autres zones en crise. À Cantine, où l’activité commerciale est vitale pour toute la région, cette approche est perçue comme la seule viable pour une paix durable. Il ne s’agit plus seulement de réponses militaires ponctuelles, mais de construire un écosystème de vigilance partagée.

La balle est désormais dans le camp des habitants et des nouvelles autorités sécuritaires. Le succès de cette initiative dépendra de la capacité des commandants sur le terrain à inspirer confiance, à réagir efficacement aux renseignements fournis et à protéger les informateurs. Inversement, la population doit surmonter la peur des représailles pour briser l’omerta. La route vers la sécurité à Cantine, Beni, sera longue, mais cette rencontre en trace le premier jalon concret. Les prochaines semaines seront scrutées à la loupe, pour voir si les paroles prononcées se transformeront en actes et en résultats tangibles sur le terrain, permettant enfin de juguler la criminalité qui gangrène le Nord-Kivu.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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