La CAN 2025 continue de livrer ses premiers chocs, et le groupe D en a offert un des plus symboliques ce samedi. Face au Sénégal, deuxième nation africaine au dernier classement FIFA, les Léopards de la République Démocratique du Congo ont tenu tête, arraché un match nul précieux (1-1) et surtout, gagné le respect. Un respect scellé par les mots du capitaine adverse, Kalidou Coulibaly, qui n’a pas tari d’éloges pour ses rivaux du jour. Ce résultat, bien plus qu’un simple point, pourrait-il sonner le réveil d’une grande nation du football africain ?
D’entrée, le ton était donné. Les Léopards, mordants et bien organisés, ont refusé de subir la loi des Lions de la Teranga. Quelques mois après une défaite à Kinshasa dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, la RDC est entrée sur le terrain avec une soif de revanche palpable. L’intensité dans les duels, la solidité défensive et la rapidité dans les transitions ont immédiatement mis les Sénégalais en difficulté. Cette performance collective, loin de l’image parfois erratique de l’équipe, a forcé l’admiration, y compris dans le camp adverse.
Kalidou Coulibaly, pilier de la défense sénégalaise et figure respectée dans le football mondial, a été le premier à tendre la main. « Aujourd’hui, c’est une grande équipe du Congo. Les gens ont l’habitude de la sous-estimer, mais elle possède de grands talents, des joueurs que l’on connaît très bien », a-t-il reconnu avec franchise en conférence de presse. Ces propos ne sont pas anodins. Ils signent la fin d’une certaine méconnaissance et actent l’arrivée des Léopards dans la cour des prétendants sérieux sur le continent. La performance face au Sénégal en CAN 2025 n’est pas un accident, mais la confirmation d’une progression.
Sur le plan tactique, les coéquipiers de nombreux joueurs évoluant en Europe ont réussi à neutraliser les armes offensives sénégalaises pendant de longues phases. L’impact physique, souvent pointé comme un atout congolais, a été pleinement utilisé. Mais au-delà de la puissance, c’est une intelligence de jeu et une discipline collective qui ont fait la différence. Chaque joueur connaissait son rôle à la perfection, contribuant à une muraille difficile à franchir. Cette solidité renvoie une image rassurante quant à la maturité atteinte par cette sélection.
Pourtant, l’histoire reste lourde à porter. Ce match nul RDC-Sénégal, aussi encourageant soit-il, ne brise pas une série noire. Le Sénégal demeure invaincu face aux Congolais depuis… 1969. Un fantôme du passé qui plane encore au-dessus des têtes. Mais justement, ce résultat sonne comme une première fissure dans ce mur psychologique. Les Léopards ont prouvé qu’ils pouvaient se mesurer à l’un des favoris désignés du tournoi, et même le dominer par moments. Cette prise de conscience est inestimable pour la suite de la compétition.
Alors, que retenir de cette deuxième journée du groupe D ? D’abord, que la hiérarchie africaine est en pleine ébullition. Ensuite, que la RDC, avec ses grands talents, a définitivement cessé d’être un secret bien gardé pour devenir une équipe redoutée. La déclaration de Kalidou Coulibaly en est la preuve la plus éclatante. La route vers les phases finales de la CAN 2025 est encore longue, mais les Léopards ont envoyé un message fort à toute l’Afrique : ils ne sont plus seulement des outsiders, mais des compétiteurs. La suite de leur parcours, scrutée à la loupe par les observateurs du classement FIFA Afrique, s’annonce passionnante. La quête de consécration est lancée.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
