Imaginez une année où plus de cinq millions d’enfants congolais supplémentaires franchissent les portes de l’école. Cette image n’est plus une utopie, mais la réalité de l’année 2025 en République Démocratique du Congo, selon le dernier rapport du ministère de l’Éducation nationale. Une progression spectaculaire qui allège durablement le fardeau financier des familles et redéfinit les perspectives du système éducatif congolais. Mais comment une telle avancée a-t-elle été rendue possible, et quelles transformations l’accompagnent ?
Le rapport, parvenu ce jeudi 25 décembre, détaille une stratégie multidimensionnelle. L’élément le plus tangible réside dans la construction écoles RDC : pas moins de 1 384 établissements scolaires ont été construits et réceptionnés à travers le pays. Cette politique d’infrastructures a un impact direct : elle rapproche l’école des communautés rurales et enclavées, brisant ainsi un des premiers barrières à l’accès à l’éducation de base RDC 2025. Pour de nombreux enfants, le long et périlleux trajet vers l’école devient soudainement une marche de quelques minutes.
Pourtant, l’accès n’est qu’une première étape. La qualité et la crédibilité des apprentissages en constituent le cœur. C’est ici qu’intervient une réforme historique : la modernisation de l’Examen d’État Exetat IA. Le ministère a introduit une correction automatisée assistée par intelligence artificielle, couplée au lancement d’un e-Diplôme sécurisé par la technologie blockchain. Ces innovations, à première vue techniques, ont des conséquences profondes. Elles accélèrent la publication des résultats, renforcent la transparence des évaluations et garantissent l’authenticité des titres scolaires. En clair, elles restaurent la confiance des élèves, des parents et des institutions internationales envers les diplômes congolais.
Dans un contexte où l’Est du pays reste en proie à l’insécurité, cette quête d’équité prend une dimension cruciale. Le ministère a fait preuve d’une réactivité notable en assurant l’organisation des épreuves nationales et en prenant en charge les frais d’évaluation pour les candidats des zones affectées par les conflits. Une mesure forte qui traduit un engagement : celui de garantir l’égalité des chances, quelles que soient les circonstances. Ne pas laisser un enfant sur le bord du chemin à cause de la guerre, est-ce que ce n’est pas là l’essence même de l’école républicaine ?
Cette ambition de renouveau s’est également traduite par une volonté affichée d’exemplarité. Le ministère de l’Éducation nationale est ainsi devenu le premier cabinet politique à signer solennellement le code de conduite de l’Agent public de l’État. Dans la pratique, une mission nationale de nettoyage du fichier de paie a permis, rien qu’à Kinshasa, de réaliser une économie budgétaire colossale de 11 milliards de francs congolais. Des fonds qui pourront être réinjectés dans le secteur, tout en favorisant un rajeunissement et une professionnalisation du personnel enseignant.
Au-delà des chiffres et des réformes structurelles, l’école congolaise de 2025 cherche à forger un citoyen. La promotion de la Nouvelle Citoyenneté se concrétise par l’introduction de rituels civiques dans les établissements : serment du citoyen, salut au drapeau, hymne national. Ces pratiques, parfois discutées, visent un objectif clair : renforcer le sentiment d’appartenance nationale et inculquer une éthique de responsabilité dès le plus jeune âge. L’école n’est-elle pas le creuset idéal pour construire cette conscience collective ?
Enfin, le rapport 2025 n’oublie pas l’avenir. Il pose des bases stratégiques majeures avec la validation de la Stratégie nationale d’alimentation scolaire et, point d’attention majeur, une feuille de route pour l’extension progressive de la gratuité éducation au cycle terminal de l’Éducation de base. Une perspective essentielle pour consolider les acquis et pérenniser l’accès pour tous.
À travers ce bilan, c’est l’engagement du Gouvernement congolais, sous l’impulsion du Chef de l’État et de la Première ministre, qui est réaffirmé. L’objectif est clair : bâtir un système éducatif inclusif, moderne et éthique. Les défis restent immenses, notamment en matière de formation des enseignants et de qualité des apprentissages. Mais avec plus de cinq millions d’enfants de plus sur les bancs de l’école, la RDC a incontestablement engagé, en 2025, un virage décisif pour son avenir et celui de sa jeunesse. La révolution éducative est-elle enfin en marche ? Les prochaines années nous le diront, mais les premiers signes sont porteurs d’un espoir longtemps attendu.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net
