Le stade de Rabat a vibré, les cœurs ont battu, et les Léopards de la RDC ont finalement terrassé les Guépards du Bénin. Une victoire cruciale dans la quête du Mondial 2026, obtenue avec la froide efficacité qui caractérise désormais cette sélection. Mais au-delà du score et des trois points précieux, c’est la classe d’un adversaire vaincu qui a marqué les esprits en conférence de presse.
Gernot Rohr, le technicien allemand à la tête du Bénin, a une nouvelle fois fait preuve d’une élégance rare. Alors que certains chercheraient des excuses – un arbitrage contestable, la fatigue, la malchance – l’entraîneur expérimenté a pris la défaite de plein fouet. Sans faux-fuyants, il a salué le mérite des vainqueurs congolais. Une réaction d’entraîneur qui honore le football africain et qui tranche avec les polémiques habituelles. Sa franchise est un véritable souffle d’air frais.
Le contexte pourtant n’était pas simple pour ses Guépards. Comment affronter une équipe comme la RDC avec pas moins de cinq joueurs suspendus ? Un handicap majeur que Rohr a évoqué, non pas pour se plaindre, mais pour mettre en lumière la performance de ses remplaçants. « Je suis satisfait du niveau de jeu présenté », a-t-il affirmé, démontrant une foi intacte en son groupe malgré l’absence de titulaires habituels. Cette résilience, même dans la défaite, dit beaucoup de son travail et du mental qu’il inculque à sa sélection.
Face à cette équipe béninoise amputée, les Léopards ont fait preuve d’une redoutable lucidité. Pas de flamme inutile, pas de gaspillage énergétique. Juste la certitude du prédateur qui sent le moment opportun. « Ils n’ont pas eu besoin de mille occasions pour trouver la faille », a reconnu, admiratif, Gernot Rohr. Cette capacité à marquer rapidement, à assener le coup de massue en tout début de rencontre, est le signe d’une équipe mûre, concentrée et parfaitement en phase avec les instructions de son staff. Une arme absolue dans les éliminatoires.
Mais que retenir de cette confrontation au-delà du score ? L’essentiel, peut-être, réside dans les mots prononcés après le coup de sifflet final. Loin des calculs égoïstes, Gernot Rohr a porté un regard bienveillant, presque paternel, sur le destin des Léopards. Son vœu est clair et puissant : « La RDC doit aller à la Coupe du Monde. En tout cas je leur souhaite cela, parce qu’ils ont une très bonne équipe. » Un soutien inattendu venant d’un rival immédiat, et un message fort adressé à toute l’Afrique : la qualité du football congolais mérite sa place sur la plus grande scène, celle de la Coupe du Monde 2026.
Cette victoire contre le Bénin n’est donc pas une fin en soi. C’est un marchepied, un tremplin essentiel dans la longue et sinueuse marche vers l’Amérique du Nord. L’objectif des Léopards RDC de football est désormais cristallin. Les compliments d’un technicien de ce calibre, Gernot Rohr, valent tous les discours de motivation. Ils confirment que la sélection est sur la bonne voie, qu’elle inspire le respect et même l’admiration de ses pairs.
La route est encore longue, semée d’embûches. Le prochain barrage, en mars prochain contre la Jamaïque ou la Nouvelle-Calédonie, se profile déjà comme un ultime et décisif portail à franchir. Le match Bénin-RDC de ce jour aura été bien plus qu’une simple bataille pour trois points ; il aura été une démonstration de force, une leçon de fair-play, et un puissant signal envoyé à tous les concurrents. Les Léopards ont montré leurs crocs, et même leurs adversaires reconnaissent qu’ils ont la morsure fatale. La dynamique est lancée, l’élan est irrésistible. Le rêve mondial est à portée de main, et toute une nation retient son souffle.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
