Le drapeau congolais flottera une fois de plus parmi l’élite du football africain ! Les Léopards de la République Démocratique du Congo ont officiellement signé leur qualification pour la CAN 2025 au Maroc, marquant ainsi une impressionnante 21e participation à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Une performance de régularité qui confirme le statut de pilier historique de la RDC sur le continent. Mais cette qualification n’est pas une fin en soi ; elle sonne comme le premier acte d’une quête bien plus grande : celle d’une troisième étoile, un rêve qui hante les mémoires depuis les triomphes légendaires de 1968 et 1974.
Placée dans le Groupe D de la CAN, la sélection congolaise abordera le tournoi marocain avec le poids de son histoire, mais aussi la légèreté d’un collectif qui a su se réinventer. Qui aurait pu imaginer, il y a quelques années, que ces Léopards allaient à nouveau rugir avec une telle assurance ? Le parcours lors de la dernière édition en Côte d’Ivoire a servi de déclic. Une campagne 2023 marquée par une solidité défensive à toute épreuve et une force collective impressionnante, qui a vu l’équipe éliminer l’Égypte, pharaonique nation, en huitièmes de finale après une séance de tirs au but proprement épique. Cette 4e place finale, perdue de justesse face à l’Afrique du Sud pour le bronze, n’a pas été vécue comme un échec, mais bien comme une promesse. La promesse d’un retour au premier plan.
Pour comprendre l’ampleur de l’ambition, il faut plonger dans le riche palmarès congolais. La RDC n’est pas un simple participant, c’est un géant aux racines profondes. Le premier sacre remonte à 1968 en Éthiopie. Sous le nom de Congo-Kinshasa, les Léopards, emmenés par une génération dorée, battent le Ghana en finale (1-0) et inscrivent leur nom au panthéon africain. Six ans plus tard, c’est l’apothéose. En 1974, sous la bannière du Zaïre, l’équipe survole littéralement la compétition organisée en Égypte. Cette année-là, un nom entre dans la légende : Ndaye Mulamba. L’attaquant, véritable force de la nature, inscrit un record toujours invaincu à ce jour en marquant 9 buts en une seule phase finale de CAN. Une performance d’anthologie qui symbolise la domination absolue de cette équipe.
Les décennies suivantes ont confirmé cette culture de la performance. Une troisième place en 1998, arrachée dans un match de classement haletant face au Burkina Faso, pays organisateur. Puis une autre médaille de bronze en 2015, sous la direction technique avisée de Florent Ibenge, démontrant la capacité des Léopards à se reconstruire et à revenir sur le podium. Cette succession de résultats place la RDC parmi les nations les plus constantes et les plus redoutées du football africain. Aujourd’hui, le défi est de transformer cette régularité en couronnes. La question brûle toutes les lèvres des supporters congolais : cette génération, forgée dans les combats de 2023, a-t-elle enfin les armes pour reconquérir le continent ?
Le contexte de la CAN 2025 au Maroc offre un cadre parfait pour cette épopée. Le pays hôte, lui-même ambitieux, représentera un adversaire de taille, mais les Léopards ont prouvé qu’ils ne craignaient personne. Le Groupe D sera un premier test, une mise en jambe nécessaire pour affûter les armes avant les duels décisifs de la phase à élimination directe. L’expérience acquise lors des éditions précédentes, notamment la récente campagne ivoirienne, constitue un capital inestimable. Les joueurs savent désormais ce que signifie vivre la pression d’un dernier carré, ressentir l’amertume d’une défaite de peu pour une médaille. Cette expérience est le carburant de la revanche.
Alors, que peuvent espérer les fans de la RDC pour cette CAN ? Bien plus qu’une simple participation d’honneur. L’objectif est clair et affiché : viser le sommet. Le parcours de 2023 a levé les doutes sur les capacités compétitives de cette équipe. Elle a montré qu’elle pouvait rivaliser en intensité, en engagement et en tactique avec les meilleures nations d’Afrique. Il manquait peut-être cette étincelle, ce grain de folie offensive des grandes époques. La quête de la troisième étoile est un marathon qui commence maintenant. Chaque match de préparation, chaque choix tactique, chaque performance en Groupe D sera scrutée à la loupe. La route vers la gloire est semée d’embûches, mais les Léopards ont la peau dure et la mémoire longue. Ils partent au Maroc non pas en touristes, mais en conquérants, avec le souvenir des gloires passées et la faim des triomphes futurs. L’aventure CAN 2025 est lancée, et toute une nation retient son souffle.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
