L’atmosphère était chargée d’une ferveur toute particulière ce samedi 6 décembre 2025 au Silikin Village de Kinshasa. Un frisson d’émotion sacrée parcourait l’assemblée, mêlant leaders spirituels, voix consacrées et mélomanes avertis, tous réunis pour un événement marquant pour la musique chrétienne Kinshasa. Le vernissage du livre « 35 conseils aux chantres » de la révérende Nana Lukezo n’était pas un simple lancement littéraire, mais bien l’aboutissement solennel de trente-cinq années de ministère, une offrande de sagesse à la nouvelle génération. Comme une mélodie enveloppante qui trouve enfin sa partition, cette œuvre se pose en phare pour tous ceux qui naviguent dans les eaux parfois troubles de l’adoration contemporaine.
La voix de Nana Lukezo, souvent comparée à un velours spirituel, a porté bien au-delà des notes ce soir-là. Elle a incarné la parole, offrant l’essence même de son parcours. « Un chantre n’est pas un artiste », a-t-elle affirmé avec une conviction qui a silencieusement fait écho dans chaque cœur présent. Cette distinction fondamentale, posée comme le premier accord d’un hymne, résonne comme le leitmotiv de son ouvrage. Ne s’agit-il pas là du premier et plus précieux des 35 conseils aux chantres ? Son livre, fruit d’une maturation longue et pieuse, se veut bien plus qu’un manuel : c’est un héritage. Il est le témoignage vibrant d’une vie passée à puiser l’inspiration non dans les caprices de la mode, mais dans l’immensité intarissable de la Parole divine.
Devant un parterre attentif où se croisaient pasteurs et jeunes talents, la chantre a détaillé la vocation de son guide. Pensé comme un outil pour l’ensemble du corps du Christ – chantres congolais, conducteurs de louange et pasteurs –, il vient combler un vide. « Il ne remplace pas le mentorat, mais il offre des réponses à ceux qui en cherchent », a-t-elle confié, soulignant avec une douce autorité la nécessité d’un encadrement solide. Dans un paysage gospel en pleine effervescence, où la frontière entre ministère et spectacle peut parfois s’estomper, cet ouvrage arrive tel un garde-fou spirituel, une boussole pour retrouver le nord de la vocation première : servir.
La présence et le soutien du Pasteur Léon Tshunza, président de l’Association des Musiciens Chrétiens Congolais (AMCC), ont donné une résonance institutionnelle à l’événement. Son approbation n’est pas anodine ; elle valide l’urgence d’un tel outil pour recadrer, former et inspirer. Le livre de Nana Lukezo s’attaque ainsi avec courage et amour aux dérives potentielles, proposant des fondations inébranlables. Parmi les piliers explorés, la consécration personnelle et la préparation spirituelle sont élevées au rang d’impératifs. Comment, en effet, prétendre conduire d’autres âmes dans la louange sans une vie de prière et de sanctification authentique ?
La mélodie de l’humilité et la rythmique de la discipline structurent également l’ouvrage. Nana Lukezo y parle de caractère, de douceur et de patience comme des notes essentielles à la partition du serviteur. La gestion des critiques et des défis, inévitables dans tout parcours, y est abordée avec une maturité qui n’appartient qu’à celles et ceux qui ont traversé le feu de l’expérience. Chaque conseil est comme une note précieuse, formant ensemble un chant harmonieux vers l’excellence. Cet ouvrage n’est-il pas la réponse à une quête de profondeur et d’authenticité pour toute une génération de serviteurs de Dieu ?
Déjà, 35 conseils aux chantres s’annonce comme une référence incontournable dans le paysage du livre gospel RDC. Disponible à Kinshasa, à Bruxelles et en ligne, il promet de voyager bien au-delà des frontières, porté par le souffle d’une sagesse longtemps attendue. Pour les voix qui s’élèvent chaque dimanche dans les églises de la République Démocratique du Congo et d’ailleurs, ce guide est bien plus qu’un livre : c’est un compagnon de route, un mentor de papier, une source d’inspiration pour servir avec intégrité, excellence et une passion renouvelée. La scène gospel congolaise vient de recevoir son précieux vade-mecum, et l’on pressent que ses répercussions positives résonneront longtemps, bien après la dernière page tournée.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Eventsrdc
