Le verdict est tombé, et il est sans appel ! Le jury disciplinaire de la Ligue Nationale de Football (LINAFOOT) a prononcé des sanctions linafoot lourdes de conséquences pour l’AS Vita Club et le Daring Club Motema Pembe (DCMP). À la suite des violents incidents derby vita club dcmp survenus dimanche dernier au stade tata raphaël, les deux clubs vedettes de Kinshasa sont condamnés à jouer tous leurs matches à huis clos jusqu’à nouvel ordre. Une décision qui frappe au cœur la passion des supporters et qui envoie un message clair à l’ensemble du football congolais : la tolérance zéro est désormais de mise.
La scène, dimanche, était digne d’un champ de bataille plutôt que d’une arène sportive. Ce derby tant attendu, supposé célébrer le beau jeu, a rapidement viré au cauchemar. Des projectiles ont envahi la pelouse, des échauffourées ont éclaté dans les tribunes, forçant à plusieurs reprises l’interruption de la rencontre. L’image du prestigieux stade tata raphaël, théâtre habituel des plus grands exploits, souillée par ces débordements, a fait le tour du pays. Comment en est-on arrivé là ? La passion dévorante des supporters, souvent exaltée, aurait-elle franchi la ligne rouge de l’acceptable ?
Face à ce fiasco, la LINAFOOT n’a pas tergiversé. Considérant les deux clubs comme les principaux responsables des troubles, elle a sorti l’article 24 et 25 du Code disciplinaire de la FECOFA. La sanction est immédiate et douloureuse : le match huis clos devient la nouvelle règle pour le DCMP et l’AS Vita Club. Plus de foule rugissante, plus d’ambiance électrique pour soutenir les équipes. Un purgatoire sportif dont la durée reste suspendue au comportement futur des acteurs. Pire encore, l’épée de Damoclès est brandie : en cas de récidive, les rencontres de ces deux géants seront purement et simplement délocalisées hors de Kinshasa. Imaginez un instant un derby joué à Lubumbashi ou à Kisangani ! Une perspective impensable qui vise à frapper les esprits.
Du côté des clubs, les réactions contrastent, mais le choc est palpable. Le Daring Club Motema Pembe a immédiatement pris acte de la décision. Dans un communiqué mesuré, le club a appelé sa fameuse fanbase à « faire preuve de retenue, de fair-play et de respect des règlements ». Un plaidoyer pour un retour rapide du public dans les tribunes, conscient que l’âme du football réside dans ses supporters. À l’inverse, le camp de l’AS Vita Club observe, pour l’instant, un silence radio troublant. L’absence de réaction officielle interroge. Stratégie de contournement ou simple temps de réflexion ? Cette discrétion n’apaise en rien les tensions et laisse planer un doute sur l’adhésion du club aux décisions de la fédération.
Ces sanctions linafoot historiques soulèvent des questions cruciales pour l’avenir du championnat. Le football congolais, riche d’un patrimoine immense et d’une ferveur unique, peut-il se permettre de tels affrontements qui nuisent à son image et à son économie ? Les incidents derby vita club dcmp ne sont malheureusement pas un cas isolé, mais le symptôme d’un malaise plus profond. La gestion des stades, le dialogue avec les groupes de supporters, la prévention de la violence doivent devenir des priorités absolues. À défaut, ce sont les joueurs eux-mêmes, privés de l’énergie de leur public, et les finances des clubs, amputées des recettes billetterie, qui en pâtiront directement.
La balle est désormais dans le camp des dirigeants, des joueurs et des supporters. Ce verdict sévère doit servir de électrochoc. Le match huis clos n’est pas une fin en soi, mais un sévère avertissement. L’objectif ultime reste le retour d’une foule passionnée mais disciplinée dans l’enceinte du stade tata raphaël. Pour que les prochains derbies redeviennent ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être : une fête du football, un spectacle de qualité et un moment de fierté nationale. Le chemin sera long, mais la prise de conscience, espérons-le, est enclenchée. La LINAFOOT a montré qu’elle avait les dents longues. Aux acteurs de démontrer qu’ils ont la sagesse de les rendre inutiles.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
