Alors que le mois de septembre marque traditionnellement le retour sur les bancs de l’école en République Démocratique du Congo, la concession de Tenke Fungurume Mining (TFM) présente un tableau éducatif particulièrement remarquable. Comment une entreprise minière parvient-elle à créer un écosystème scolaire aussi dynamique au cœur du Lualaba ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 92 552 écoliers ont repris le chemin de l’école dans la concession TFM, avec une parité parfaite entre filles et garçons. Cette statistique impressionnante témoigne d’une évolution significative dans l’approche éducative de la région. Mais au-delà des nombres, que représentent réellement ces effectifs scolaires pour l’avenir de la RDC ?
L’infrastructure scolaire constitue le pilier de ce succès éducatif. TFM a construit 33 établissements scolaires qui abritent 33 écoles primaires et 23 écoles secondaires. Ces infrastructures scolaires modernes permettent d’accueillir 32 055 élèves dans des conditions optimales d’apprentissage. La répartition géographique de ces écoles sur l’ensemble de la concession garantit un accès équitable à l’éducation pour toutes les communautés locales.
La question de la parité filles-garçons mérite une attention particulière. Avec 15 867 filles scolarisées dans les écoles de la concession, soit près de 50% des effectifs, TFM démontre que l’égalité des chances en matière d’éducation n’est pas une utopie. Cette performance contraste avec les statistiques nationales où la scolarisation des filles reste souvent problématique. Quel message cela envoie-t-il aux autres acteurs du secteur éducatif congolais ?
Le soutien à l’éducation ne se limite pas aux seules infrastructures. Les programmes de bourses représentent l’autre pilier de cette politique éducative ambitieuse. La bourse Mutoshi, à elle seule, bénéficie à 179 écoliers. S’y ajoutent la bourse universitaire et la bourse secondaire locale, créant ainsi un continuum de soutien depuis l’école primaire jusqu’aux études supérieures. Ces bourses pour l’éducation dans le Lualaba constituent-elles un modèle reproductible ailleurs en RDC ?
L’engagement de TFM dépasse le cadre strictement académique. L’entreprise organise des colonies de vacances, des programmes de stage et des visites guidées, autant d’activités qui complètent la formation classique. Cette approche holistique de l’éducation vise à former des citoyens complets, préparés aux défis du monde contemporain. N’est-ce pas là la preuve qu’une entreprise peut être un acteur à part entière du développement éducatif national ?
Les défis restent néanmoins nombreux. Si les effectifs scolaires dans la concession TFM impressionnent, qu’en est-il de la qualité de l’enseignement dispensé ? La formation des enseignants et l’adéquation des programmes avec les besoins du marché du travail local représentent des enjeux cruciaux pour l’avenir. La RDC pourra-t-elle capitaliser sur ces expériences positives pour améliorer son système éducatif national ?
La rentrée scolaire dans la concession TFM sert ainsi de laboratoire pour l’éducation congolaise. Elle démontre qu’avec des infrastructures adaptées, un soutien financier aux étudiants et une vision à long terme, il est possible de transformer le paysage éducatif d’une région. Cette expérience pourrait-elle inspirer d’autres entreprises opérant en RDC à s’engager davantage dans le secteur de l’éducation ?
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd
