Une violence meurtrière a une nouvelle fois frappé la région frontalière entre Kinshasa et le Mai-Ndombe. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 4 heures du matin, des miliciens Mobondo ont lancé une attaque dévastatrice contre la localité de Nkana, située entre la commune de Maluku et le territoire de Kwamouth. Le bilan est lourd : treize personnes ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessées.
L’attaque des miliciens Mobondo a plongé la population dans la terreur. Les assaillants, armés et déterminés, ont semé la désolation dans cette zone déjà vulnérable. Les témoignages recueillis auprès des autorités locales dressent le portrait d’une intervention brutale et méthodique. Les habitants, surpris dans leur sommeil, n’ont eu que peu de temps pour réagir face à cette offensive nocturne.
Selon le député provincial Moïse Makani, cette incursion sanglante serait directement liée à la disparition d’un membre de la milice Mobondo. « Ils ont détruit des maisons et pillé des biens de la population », a-t-il déclaré, confirmant l’ampleur des dégâts matériels. Cette violence destructrice soulève des questions cruciales sur la sécurité dans les zones périphériques de la capitale.
Le bourgmestre de la commune de Maluku, Alexis Mampa, a exprimé son profond inquiétude face à la proximité géographique de cette attaque avec Kinshasa. « Que le chef de l’État prenne des mesures idoines pour mettre fin à ce fléau. Si cela continue, les conséquences seront graves », a-t-il averti. Cet appel pressant reflète l’urgence de la situation et la crainte d’une propagation de l’insécurité vers la capitale.
L’attaque Mobondo à Nkana intervient dans un contexte sécuritaire déjà tendu dans la province du Mai-Ndombe. Les miliciens Mobondo continuent de représenter une menace persistante pour la stabilité régionale. Comment expliquer la récurrence de telles violences ? Quelles mesures concrètes peuvent être mises en œuvre pour protéger les populations civiles ?
Les dégâts matériels occasionnés par cette incursion ajoutent une dimension économique à la tragédie humaine. Maisons détruites, biens pillés : la communauté de Nkana doit maintenant faire face à une reconstruction tant physique que psychologique. La localité, stratégiquement située entre Kinshasa et le Kwamouth, représente un enjeu sécuritaire majeur pour l’ensemble de la région.
La réponse des autorités se fait attendre. Le député Makani a lancé un appel direct au gouvernement central pour un renforcement immédiat du dispositif sécuritaire. La proximité avec Kinshasa rend cette demande d’autant plus pressante. La sécurité dans la capitale congolaise pourrait-elle être compromise par l’expansion de ces violences ?
Cette nouvelle attaque des miliciens Mobondo souligne la vulnérabilité des zones frontalières et la nécessité d’une approche coordonnée pour lutter contre l’insécurité. Le bilan humain et matériel rappelle cruellement l’urgence d’une action décisive. La population de Nkana, comme celle de nombreuses autres localités touchées par les violences des miliciens Mobondo, attend des mesures concrètes et durables.
L’insécurité dans le Mai-Ndombe continue de défier les efforts de pacification. La récurrence des attaques Mobondo interroge sur l’efficacité des mécanismes de sécurité existants. La situation à Nkana pourrait-elle constituer un tournant dans la réponse apportée à cette crise sécuritaire ? Seul l’avenir nous le dira, mais une chose est certaine : l’urgence d’agir n’a jamais été aussi palpable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
