La présidence de la République Démocratique du Congo vient d’opérer une restructuration majeure dans son dispositif de communication avec la création inédite du poste de Conseiller Spécial en communication. Cette nomination stratégique, annoncée dans la soirée du dimanche 23 novembre sur les ondes de la RTNC, confie les rênes de la communication exécutif Congo à Bienvenu Ilambo, un technocrate de 36 ans au profil aussi discret qu’impressionnant.
Le président Félix Tshisekedi joue-t-il sa crédibilité sur cette restructuration de la cellule présidentielle Tshisekedi ? Cette nomination intervient dans un contexte politique complexe où chaque message présidentiel doit être calibré avec une précision chirurgicale. En confiant cette mission à Bienvenu Ilambo, le chef de l’État manifeste sa volonté de professionnaliser en profondeur l’appareil communicationnel de la présidence.
Le nouveau conseiller spécial hérite d’une lourde responsabilité : orienter, piloter et harmoniser l’ensemble des actions de communication de l’exécutif. Sa mission s’étend de la coordination des prises de parole institutionnelles à la gestion des relations avec les médias, en passant par la calibration des messages politiques. Doté du rang ministériel, Ilambo supervisera notamment le porte-parole présidentiel et l’ensemble des services de communication de la présidence.
Le parcours de Bienvenu Ilambo révèle un stratège aguerri aux rouages du pouvoir. Son expérience comme responsable de la communication de la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi depuis 2019 lui a permis de forger une expertise unique dans la gestion de l’image institutionnelle. Cette immersion prolongée dans le cercle présidentiel constitue un atout décisif pour comprendre les dynamiques complexes de la communication exécutif Congo.
La formation académique du nouveau conseiller spécial impressionne par son adéquation avec les défis qui l’attendent. Diplômé du prestigieux Global Executive Master in Management de HEC Paris et titulaire d’un Master International en Management des Médias de l’École supérieure de journalisme de Lille, Ilambo combine compétences managériales et expertise médiatique. Cette double compétence représente-t-elle la clé pour réussir la restructuration communication présidence tant attendue ?
Le style discret de Bienvenu Ilambo contraste avec l’importance stratégique de sa nouvelle fonction. Décrit comme « effacé mais redoutablement efficace » par les observateurs, son approche en coulisses pourrait constituer un avantage déterminant dans un environnement politique souvent marqué par les egos surdimensionnés. Cette discrétion calculée lui permet d’élaborer des stratégies sans subir les feux médiatiques permanents.
La restructuration de la communication présidentielle s’accompagne de moyens substantiels. Le conseiller spécial disposera d’une équipe composée de cinq assistants, sept chargés d’études, un chargé de mission, un secrétaire particulier, deux gardes du corps, un secrétaire administratif, deux opérateurs de saisie et deux chargés de courriers. Ces ressources humaines importantes témoignent de l’ambition présidentielle pour cette nouvelle structure.
Les défis qui attendent Bienvenu Ilambo sont à la mesure des attentes placées en lui. Comment harmoniser les différents canaux de communication présidentielle ? Quelle stratégie adopter face à la complexité des enjeux politiques nationaux et internationaux ? La capacité du nouveau conseiller à naviguer entre sensibilisation interne, discours présidentiel et gestion de l’image internationale déterminera le succès de cette restructuration.
La nomination de Bienvenu Ilambo comme conseiller spécial en communication du président Tshisekedi représente plus qu’un simple remaniement technique. Elle symbolise une évolution stratégique majeure dans l’approche communicationnelle de la présidence congolaise. Le choix d’un jeune expert formé à l’international, alliant discrétion et efficacité, envoie un message clair : l’ère de la communication improvisée appartient au passé.
Cette décision présidentielle s’inscrit dans une logique de professionnalisation accrue de l’appareil d’État. En misant sur la compétence technique plutôt que sur des considérations purement politiques, le président Tshisekedi démontre sa volonté de moderniser les institutions. Le succès ou l’échec de cette nomination Bienvenu Ilambo constituera un indicateur précieux de la capacité de la présidence à se réformer de l’intérieur.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Eventsrdc
