Une opération militaire conjointe d’envergure a été lancée par les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF) contre les positions des miliciens ADF dans les territoires de Mambasa et Irumu, en province de l’Ituri. Cette offensive, initiée durant le week-end dernier, fait suite à des alertes sécuritaires signalant l’infiltration de combattants rebelles dans plusieurs localités stratégiques.
Les services de renseignement avaient détecté des mouvements suspects des ADF dans les zones de Makala et Nduye au territoire de Mambasa, ainsi que dans le secteur frontalier de Kabrique, à la limite avec le territoire de Beni dans l’Irumu. Cette présence armée illégale représentait une menace immédiate pour la sécurité des populations civiles et justifiait une réponse militaire rapide et coordonnée entre les deux armées.
L’offensive militaire conjointe FARDC-UPDF a donné lieu à de violents affrontements avec les éléments ADF retranchés dans la région. Selon des sources militaires concordantes, les échanges de tirs ont été particulièrement intenses, forçant les miliciens à se disperser dans la forêt dense de l’Ituri. Un soldat ougandais a été blessé durant ces opérations, mais son état ne présenterait pas de danger vital.
Comment cette collaboration militaire impacte-t-elle la sécurité des civils dans cette région meurtrie par des années de conflit ? Les populations locales, déjà traumatisées par des années de violence, expriment de vives inquiétudes face à cette recrudescence des activités des groupes armés. L’accès aux champs et aux moyens de subsistance devient particulièrement périlleux, créant une situation humanitaire préoccupante dans ces territoires.
En réponse à cette crise sécuritaire, la MONUSCO a renforcé son dispositif de protection en déployant des patrouilles supplémentaires dans la zone de Busio, située dans la chefferie de Banyari Tchabi. Cette mesure préventive vise à sécuriser les axes de circulation et à rassurer les communautés affectées par la présence des miliciens ADF.
Les services de sécurité maintiennent un niveau d’alerte élevé dans l’ensemble de la région. Des opérations de ratissage sont en cours pour traquer les éléments ADF dispersés et prévenir toute tentative de réorganisation de ce groupe rebelle. La coordination entre les différentes forces de sécurité reste essentielle pour protéger efficacement les civils.
Cette opération conjointe marque-t-elle un tournant dans la lutte contre l’insécurité dans l’est de la RDC ? La collaboration entre les FARDC et l’UPDF s’inscrit dans une stratégie plus large visant à neutraliser définitivement la menace ADF et à restaurer la sécurité dans ces territoires longtemps éprouvés par les attaques répétées de ce groupe armé.
Les autorités militaires des deux pays affirment leur détermination à poursuivre ces opérations jusqu’à l’éradication complète de la menace. La sécurisation du territoire Irumu et des zones environnantes représente un enjeu crucial pour la stabilisation de toute la région et le retour des populations déplacées dans leurs foyers.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
