La coopération entre la République Démocratique du Congo et le Burundi entre dans une nouvelle phase stratégique. Au lendemain du 9ᵉ Sommet de la CIRGL, le Président Félix Tshisekedi a accueilli son homologue burundais Évariste Ndayishimiye pour une rencontre bilatérale décisive à la Cité de l’Union Africaine. Cette visite officielle de 48 heures a permis aux deux chefs d’État de consolider leur partenariat dans un contexte régional marqué par des défis multiples.
Les discussions se sont articulées autour de deux temps forts : un échange direct entre les deux présidents d’une trentaine de minutes, suivi d’une réunion élargie incluant leurs collaborateurs respectifs. Cette approche méthodique témoigne de la volonté des deux parties d’aborder en profondeur les enjeux communs. La coordination entre Kinshasa et Gitega apparaît plus que jamais essentielle pour faire face aux défis sécuritaires et économiques de la région des Grands Lacs.
Le secteur agricole constitue le point d’ancrage de cette nouvelle dynamique de coopération RDC-Burundi. Sous l’égide des deux présidents, les ministres concernés ont signé un mémorandum d’entente ambitieux couvrant plusieurs domaines clés. La recherche agronomique, la formation professionnelle et l’échange d’expertise technique figurent parmi les priorités identifiées. Comment ces accords pourront-ils transformer le potentiel agricole des deux nations ?
La lutte contre les maladies des cultures et le développement de l’agro-industrie représentent d’autres axes majeurs de cet accord agricole RDC. Les projets conjoints envisagés pourraient significativement booster la productivité et la sécurité alimentaire dans les deux pays. Cette collaboration sectorielle s’inscrit dans une vision plus large de développement économique intégré.
Au-delà du volet agricole, les deux dirigeants se sont engagés à accélérer la mise en œuvre d’autres chantiers prioritaires. Les secteurs transfrontaliers, la mobilité des personnes et des biens, ainsi que le commerce bilatéral bénéficieront d’un nouvel élan politique. La coordination interministérielle sera renforcée pour garantir des avancées concrètes dans ces domaines stratégiques.
Sur le plan régional, les échanges ont porté sur l’harmonisation des positions dans l’espace des Grands Lacs. La préparation de positions communes en perspective des prochaines échéances de la CIRGL et le renforcement de la solidarité face aux défis sécuritaires persistants ont été au cœur des discussions. Les relations bilatérales Grands Lacs se trouvent ainsi consolidées par cette concertation au plus haut niveau.
Le mémorandum d’entente Kinshasa signé ce dimanche vient enrichir un partenariat déjà solide entre les deux nations. Les relations d’amitié et de coopération entre la RDC et le Burundi s’appuient désormais sur un cadre institutionnel renforcé. Cette rencontre présidentielle démontre que la diplomatie régionale peut produire des résultats tangibles lorsque la volonté politique est au rendez-vous.
Quelles seront les retombées concrètes de ces engagements pour les populations des deux pays ? Le succès de cette coopération RDC Burundi dépendra de la capacité des gouvernements à traduire ces accords en actions concrètes sur le terrain. La mise en œuvre effective des projets agricoles et le renforcement des échanges commerciaux constitueront les premiers indicateurs à surveiller.
Cette rencontre intervient à un moment crucial pour la stabilité régionale. Alors que la région des Grands Lacs continue de faire face à des défis sécuritaires complexes, la coordination entre pays voisins devient une nécessité impérieuse. L’approche concertée adoptée par la RDC et le Burundi pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives de coopération régionale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
