Dans un mouvement économique significatif, le Comité de suivi des prix des produits pétroliers a opéré une révision majeure de la structure des prix du carburant sur l’ensemble du territoire congolais. Cette décision, intervenue le vendredi 14 novembre 2025 sous l’impulsion du Vice-Premier Ministre Daniel Mukoko Samba, marque un tournant dans la politique d’ajustement des prix des hydrocarbures en République Démocratique du Congo.
Le cœur de cette réforme réside dans l’alignement du taux de change structurel sur les réalités du marché. Comment cette harmonisation pourrait-elle impacter l’économie nationale ? Théodore Nana Mungiele, Coordonnateur du CRP, explique que « le principe est de veiller à ce que le prix affiché soit vrai, correct et conforme aux réalités du marché ». Cette approche met fin à l’utilisation de taux de change fictifs qui faussait depuis longtemps la fixation des prix à la pompe.
Les résultats concrets de ces travaux se traduisent par des baisses substantielles dans toutes les zones d’approvisionnement. Dans la Zone Ouest, le prix de l’essence chute de 2.690 FC à 2.440 FC, tandis que le gasoil passe de 2.680 FC à 2.430 FC. La Zone Sud enregistre une diminution encore plus marquée avec 401 FC de baisse pour l’essence et 418 FC pour le gasoil. Quant à la Zone Est, les réductions atteignent 432 FC pour l’essence et 401 FC pour le gasoil.
Le gaz pétrole liquéfié (GPL) n’est pas en reste, avec une diminution spectaculaire dans la Zone Ouest, passant de 7.050,81 FC/kg à 6.237 FC/kg, soit une économie de 814 FC par kilogramme pour les consommateurs. Cette baisse généralisée des prix carburant en RDC représente un soulagement notable pour les ménages et les entreprises confrontés à l’inflation.
Joseph Makondo Maboko, Président du Comité Professionnel des Pétroliers Nationaux, salue cette avancée : « Le Comité chargé d’élaborer ou d’effectuer les calculs liés aux prix a abattu un travail remarquable. Les éléments qui nous ont été présentés étaient concordants et cohérents ». Cette validation rapide par les professionnels du secteur pétrolier témoigne de la robustesse de la méthodologie employée.
L’alignement du taux structurel sur le taux de change effectif constitue la pierre angulaire de cette réforme. Alors que le taux structurel était précédemment fixé à 2.600 FC contre un taux de change réel de 2.300 FC, la nouvelle configuration établit une parité à 2.300 FC pour les deux paramètres. Cette harmonisation résout une difficulté majeure rencontrée par les pompistes dans l’application des tarifs.
Le comité de suivi des produits pétroliers a ainsi démontré son efficacité dans la mise en œuvre de la politique gouvernementale de lutte contre la vie chère. Cette deuxième baisse consécutive après celle d’octobre 2025 confirme la détermination des autorités à stabiliser les prix des produits pétroliers. La réunion a rassemblé l’ensemble des acteurs du secteur, des sociétés pétrolières internationales aux institutions nationales, garantissant ainsi une approche consensuelle.
Quelles perspectives cette réforme ouvre-t-elle pour l’économie congolaise ? La baisse du prix du carburant devrait avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble des secteurs économiques, réduisant les coûts de transport et de production. Cette mesure s’inscrit dans une vision plus large de régulation du marché et de protection du pouvoir d’achat des citoyens.
Le travail remarquable du comité de suivi des prix des produits pétroliers illustre la capacité des institutions congolaises à répondre efficacement aux défis économiques. La prochaine étape, la signature de l’arrêté ministériel par Daniel Mukoko Samba, officialisera ces nouvelles dispositions et permettra leur application immédiate sur l’ensemble du territoire national.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
