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Wazalendo accusés de 68 meurtres en trois mois dans l’Est de la RDC

Au moins soixante-huit civils ont perdu la vie dans une série de violences attribuées aux combattants Wazalendo dans l’est de la République Démocratique du Congo. Ce bilan macabre, établi sur trois mois, concerne principalement les territoires de Kabambare et Kasongo au Maniema, ainsi que Shabunda au Sud-Kivu.

L’administrateur du territoire de Kabambare, Walubangi Katuta Albert, a rendu public ce constat alarmant vendredi 14 novembre. Selon cette autorité locale, les populations civiles subissent une véritable « extermination » de la part de ces groupes armés. La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader dans cette région pourtant riche en ressources naturelles.

Le dernier incident en date remonte à environ dix jours. Un commerçant a été froidement abattu après avoir été confondu avec un membre des rebelles du M23. Cette méprise fatale illustre la dangerosité de ces milices qui opèrent en toute impunité. Les Wazalendo, souvent assimilés aux Mai-Mai du Maniema, multiplient les exactions sans craindre de représailles.

Comment ces violences persistent-elles malgré la présence des forces de l’ordre ? L’administrateur territorial pointe du doigt l’inaction des autorités militaires. Il réclame une intervention conjointe des FARDC du Sud-Kivu et du Maniema pour mettre fin à ces abus répétés. La coordination entre ces deux provinces semble faire défaut, permettant aux combattants Wazalendo de continuer leurs activités criminelles.

Un témoignage recueilli par les autorités locales décrit une scène particulièrement édifiante. « La nuit d’avant-hier, un Wazalendo/Mai-Mai est venu arrêter un géant pour on ne sait quelle raison. Heureusement, l’incriminé était souple et il s’est jeté sur le Mai-Mai, lui a ravi l’arme. En faisant ce mouvement, la balle est sortie de l’arme et a tué un innocent. » Cet incident met en lumière l’extrême violence qui règne dans ces territoires.

Les meurtres à Kabambare et les violences à Shabunda créent un climat de terreur permanente. Les populations civiles, prises entre différents groupes armés, vivent dans l’angoisse constante. Les déplacements deviennent périlleux, les activités économiques sont paralysées, et le tissu social se désagrège progressivement.

Face à cette insécurité grandissante dans le Sud-Kivu et le Maniema, les communautés locales lancent un appel désespéré. Elles exigent des forces armées qu’elles assurent efficacement la sécurité des personnes et de leurs biens. Les autorités provinciales et le gouvernement central sont interpellés pour trouver une solution durable à cette crise.

Les Mai-Mai du Maniema, sous couvert de protéger les populations, se transforment-ils en bourreaux ? Cette question hante les esprits dans les villages touchés par ces violences. La frontière entre protecteurs et prédateurs devient de plus en plus floue, semant la confusion parmi des civils déjà traumatisés.

La situation nécessite une réponse urgente et coordonnée. L’administrateur de Kabambare insiste sur la nécessité d’une action militaire conjointe qui transcenderait les limites provinciales. Seule une approche unifiée pourrait venir à bout de ces groupes qui profitent des failles sécuritères pour perpétrer leurs exactions.

Les Wazalendo continuent-ils à agir en toute impunité parce que les moyens manquent ou parce que la volonté politique fait défaut ? Les populations de Shabunda, Kabambare et Kasongo attendent des réponses concrètes. Elles aspirent légitimement à voir la paix s’installer durablement dans leurs territoires.

Le gouvernement central est sommé d’intervenir avant que le bilan ne s’alourdisse davantage. Soixante-huit morts en trois mois représentent un tribut trop lourd pour des communautés déjà éprouvées par des années de conflits. L’insécurité dans le Sud-Kivu et les violences au Maniema menacent la stabilité de toute la région.

Les dernières manifestations de violence des Wazalendo rappellent cruellement la fragilité de la paix dans l’est de la RDC. Tant que ces groupes armés pourront circuler librement et commettre des exactions, le développement de ces territoires riches restera compromis. La sécurité des civils doit devenir la priorité absolue des autorités compétentes.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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