La République démocratique du Congo a marqué la Journée mondiale de lutte contre le diabète ce 14 novembre 2025 avec un constat alarmant : la prévalence nationale de cette maladie chronique atteint désormais 8%, selon les dernières données du Programme national de lutte contre le diabète (PNLD). Cette progression inquiétante souligne l’urgence d’une mobilisation collective face à ce défi de santé publique.
Le thème national « Diabète et bien-être : mieux vivre avec le diabète » a guidé les réflexions et actions de sensibilisation à travers le pays. Mais comment expliquer cette augmentation préoccupante de la prévalence du diabète au Congo ? Les spécialistes pointent du doigt l’évolution des modes de vie, l’urbanisation rapide et les changements alimentaires qui affectent profondément la santé des Congolais.
Lors de la cérémonie officielle organisée à Kinshasa, le Dr Louise Hanyange, directrice adjointe du PNLD, a insisté sur l’importance cruciale de la prévention. « Nous agissons plus au niveau des facteurs favorisants : alimentation saine, mode de vie équilibré, exercice physique régulier, gestion du stress, consommation modérée d’alcool, et surtout éviter le tabac, le sucre, le gras et le sel en excès », a-t-elle expliqué avec conviction.
Cette approche préventive représente-t-elle la solution la plus efficace pour freiner l’expansion du diabète en RDC ? Les experts en sont convaincus. En effet, plus de 50% des cas de diabète de type 2 pourraient être évités grâce à l’adoption de comportements sains. Imaginez le diabète comme une voiture dont le réservoir d’essence serait le taux de sucre dans le sang : une alimentation équilibrée et l’activité physique régulière permettent de maintenir ce réservoir à un niveau optimal, évitant ainsi les débordements dangereux.
Pour les personnes déjà diagnostiquées, la prise en charge correcte devient un impératif absolu. Le Dr Hanyange souligne que « pour les personnes vivant avec le diabète, une prise en charge correcte est essentielle afin de prévenir ou ralentir les complications ». L’environnement familial et social joue ici un rôle déterminant dans la gestion quotidienne de la maladie, transformant souvent les proches en véritables coéquipiers de santé.
Le PNLD déploie une stratégie multidimensionnelle pour faire face à ce défi croissant. La formation du personnel de santé, l’élaboration de directives de prise en charge et les campagnes de sensibilisation grand public constituent les piliers de cette offensive contre le diabète en RDC. L’objectif ? Permettre aux patients de vivre mieux et plus longtemps avec la maladie, sans stigmatisation ni exclusion sociale.
Mais qu’en est-il des complications potentielles si le diabète n’est pas correctement géré ? Les risques sont nombreux et graves : maladies cardiovasculaires, insuffisance rénale, problèmes oculaires pouvant mener à la cécité, et lésions nerveuses. Ces conséquences dramatiques peuvent être largement évitées grâce à un suivi médical régulier et une hygiène de vie adaptée.
La célébration de cette journée mondiale du diabète a également mis en lumière les progrès accomplis dans la gestion de cette pathologie en République démocratique du Congo. Les avancées thérapeutiques et les approches intégrées permettent aujourd’hui aux patients de mener une vie quasi-normale, à condition de respecter scrupuleusement les recommandations médicales.
Comment alors concrètement améliorer la prévention et la gestion du diabète au quotidien ? Privilégier les aliments naturels et non transformés, pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique modérée par jour, maintenir un poids santé, et effectuer des contrôles réguliers de la glycémie représentent des actions accessibles à tous. Ces gestes simples peuvent faire la différence entre une vie en bonne santé et l’apparition de complications sévères.
Le message porté par cette journée mondiale du diabète en RDC est clair : face à la progression inquiétante de la prévalence du diabète au Congo, la mobilisation doit être totale. Chaque citoyen, chaque famille, chaque communauté a un rôle à jouer dans cette bataille pour la santé publique. La prévention reste notre arme la plus puissante, et l’accompagnement des patients notre devoir le plus fondamental.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
