Une scène de désolation a accueilli les élèves et enseignants du Lycée Tuendelee ce lundi matin. Les salles de classe, normalement remplies de l’énergie estudiantine, sont restées désespérément vides. La raison ? Des inondations à Lubumbashi qui ont transformé la cour de l’établissement en un véritable lac, rendant tout accès impossible. Comment une simple averse peut-elle ainsi paralyser l’éducation dans une école publique ?
Sur place, le constat est amer. Les eaux de pluie, incapables de s’écouler correctement, ont submergé l’ensemble de la cour. « Le problème de canalisation d’eau dans la cour scolaire est à l’origine de cette situation », explique Joseph Mwinkeu Tshiend, directeur provincial de l’éducation. Ces mots résonnent comme un aveu des carences infrastructurelles qui affectent le lycée Tuendelee et, plus largement, le système éducatif de la région.
Les conséquences sont tangibles : un bureau administratif et deux salles de classe ont été « lourdement impactés » selon les termes du responsable. L’eau a tout envahi, rendant l’enseignement tout simplement impossible dans ces locaux. Imaginez l’impact sur les apprentissages, sur la continuité pédagogique, sur la motivation des élèves et des enseignants. Ces inondations Lubumbashi ne sont-elles pas le symptôme d’un problème plus profond d’entretien des infrastructures scolaires ?
La situation interpelle sur les conditions d’étude dans le Haut-Katanga. Comment peut-on assurer une éducation de qualité quand les établissements sont vulnérables aux aléas climatiques ? Les problèmes de canalisation école ne devraient-ils pas être traités en amont, avant que des incidents de cette ampleur ne se produisent ?
Face à l’urgence, le Proved a pris des mesures immédiates. « J’ai instruit les services habilités de prendre des mesures pour assurer la sécurité des élèves et la continuité des enseignements », a déclaré Joseph Mwinkeu Tshiend. Une réaction nécessaire, mais qui soulève une question fondamentale : jusqu’à quand les établissements scolaires devront-ils faire face à ce type de crises récurrentes ?
La sécurité élèves inondations devient une préoccupation majeure. Au-delà de la simple interruption des cours, c’est la sécurité physique des enfants qui pourrait être compromise. Des eaux stagnantes peuvent cacher divers dangers, sans parler des risques sanitaires que cela représente. L’éducation Haut-Katanga mérite-t-elle de telles conditions d’exercice ?
Cette situation du lycée Tuendelee n’est malheureusement pas isolée. Elle reflète les défis auxquels font face de nombreux établissements scolaires de la région. Les infrastructures vieillissantes, le manque d’entretien des systèmes d’évacuation des eaux, la précarité des bâtiments scolaires… Autant de problèmes qui ressurgissent à chaque saison des pluies.
La solution passe-t-elle par des interventions ponctuelles ou par une véritable politique de rénovation des infrastructures scolaires ? Les autorités éducatives locales semblent conscientes du problème, mais les actions préventives restent insuffisantes. Pendant ce temps, des générations d’élèves voient leur droit à l’éducation compromis par des problèmes qui pourraient être évités.
L’urgence est maintenant de rétablir des conditions d’apprentissage décentes pour les élèves du Lycée Tuendelee. Mais au-delà de cette crise immédiate, c’est tout le système éducatif qui doit être repensé pour faire face aux défis infrastructurels. L’avenir de l’éducation dans la région en dépend.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: mediacongo.net
